Alger déçu par la nouvelle position du Royaume-Uni sur le plan d’autonomie marocain au Sahara occidental

Alger déçu par la nouvelle position du Royaume-Uni sur le plan d’autonomie marocain au Sahara occidental© X / La Nouvelle Tribune
Le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, David Lammy (à gauche) et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita (à droite).
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Le changement de la position du Royaume-Uni sur la question du Sahara occidental a officiellement suscité le regret d’Alger suite à l’annonce faite par le chef de la diplomatie britannique à propos du soutien de son pays au plan d’autonomie marocain pour ce territoire au statut contesté depuis près d’un demi-siècle.

Lors de sa visite effectuée à Rabat, le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, David Lammy, a exprimé dans la journée du 1ᵉʳ juin le soutien de son pays au plan d’autonomie proposé par le Maroc au territoire contesté du Sahara occidental. Cette annonce dénote un changement de la position traditionnelle du Royaume-Uni sur cette question, qui rejoint les soutiens d’autres capitales européennes telles Madrid et Berlin, ou encore Paris qui a carrément reconnu en 2024 la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Alger réagit

Le revirement dans la position britannique a suscité une réaction immédiate d’Alger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a émis un communiqué dans la même journée dans lequel il a déclaré que « l'Algérie regrette le choix fait par le Royaume-Uni d'apporter son soutien au plan d'autonomie marocain. En dix-huit ans d'existence, ce plan n'a jamais été soumis aux Sahraouis comme base de négociation, de même qu'il n'a jamais été pris au sérieux par les envoyés onusiens qui se sont succédé à ce poste ».

La diplomatie algérienne a expliqué que le plan d’autonomie du Maroc « n'a jamais eu pour vocation de servir de base de règlement politique à ce conflit. Ses visées ont toujours été d'occuper l'espace pour empêcher toute recherche d'un règlement sérieux, de permettre au Maroc de gagner du temps et d'accoutumer progressivement et graduellement la communauté internationale au fait accompli de l'occupation illégale du Sahara occidental ».

Le Royaume-Uni soutient, mais ne reconnaît pas la souveraineté marocaine

Si le chef de la diplomatie britannique avait exprimé le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain, il n’a cependant « ni évoqué, ni apporté son soutien à la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara Occidental et ne cautionne donc pas l'occupation illégale de ce territoire non-autonome au sens de la légalité internationale », souligne le communiqué des Affaires étrangères algériennes.

Cette position nuancée a été rappelée par David Lammy lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, Nasser Bourita, où il a également exhorté les parties concernées « à s’engager de toute urgence et de manière constructive dans ce processus politique ». Ces déclarations demeurent d’ailleurs conformes à ce qui est écrit, à ce jour sur le site du Foreign Office où l’on lit que le Royaume-Uni soutient « les efforts déployés par l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

Pour sa part, la diplomatie algérienne a formulé le vœu qu’en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, le Royaume-Uni continue de tenir le Maroc « comptable de ses responsabilités internationales et qu'il continuera aussi de veiller au respect de la légalité internationale et en particulier la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation ».

Il est à noter que le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole qui est aujourd’hui au cœur d’un conflit complexe entre le Maroc, qui revendique sa souveraineté, et le Front Polisario soutenu par l’Algérie. En 1991, un cessez-le-feu avait été conclu dans ce territoire contesté et un référendum d’autodétermination devait être mis en place par la mission de l’ONU, MINURSO, mais ce vote n’a jamais vu le jour, malgré les appels réguliers des Nations unies à une « solution politique durable ».

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