Est de la RDC : nouvelle offensive du M23 dans le Sud-Kivu, assauts meurtriers de la Codeco en Ituri

Est de la RDC : nouvelle offensive du M23 dans le Sud-Kivu, assauts meurtriers de la Codeco en Ituri© RS
Le ministre de la Défense de la RDC, Guy Kabombo Muadiamvita, à Beni dans le Nord-Kivu (10 février 2025)
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Les M23 et ses alliés rwandais mènent une nouvelle offensive dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC après une accalmie de deux jours. La province de l’Ituri a également fait l'objet d’assauts meurtriers de la Codeco, une autre milice armée active à l’est du pays.

Après deux jours d’accalmie précaire, les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais ont lancé ce 11 février une nouvelle offensive dans la province du Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les médias locaux faisant état de combats intenses sur la ligne de front de Lubero. Les rebelles du M23 larguent des bombes sur des positions de l'armée congolaise à Kivisire, localité située à près de 15 Km de Mambasa de Lubero, derrière la route nationale, sur l'axe Bingi, a relaté le portail d’information Actualité.CD.

Depuis le début de l’année, le M23 a lancé des opérations de grande envergure dans les régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec l’appui des forces armées du Rwanda. Cette offensive a permis aux rebelles, munis d'artillerie lourde, d’étendre de manière significative leur territoire par la prise de plusieurs villes en l’espace de quelques semaines, y compris la stratégique ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

Cette nouvelle offensive du M23 intervient alors que la «Coopérative pour le Développement du Congo» (Codeco), une autre milice armée active également dans l’est du pays, a repris également ses assauts meurtriers contre les camps de réfugiés, notamment dans la province de l’Ituri. Dans un communiqué, la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), qui soutient l’armée de Kinshasa (FARDC), a indiqué que des Casques bleus avaient repoussé l’attaque des miliciens contre le camp de déplacés Djaiba, qui a fait au moins 52 morts parmi les civils, selon des sources locales.

La MONUSCO a annoncé par la même occasion la tenue d’une réunion conjointe avec les FARDC ce 11 février à Fataki afin de renforcer les mécanismes de protection des civils, en particulier des déplacés vivant dans des camps, régulièrement ciblés par des groupes armés.

Efforts diplomatiques

Cette reprise des hostilités intervient alors que les dirigeants de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), réunis le 8 février lors d’un sommet convoqué par le Kenya à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, avaient appelé à un «cessez-le-feu immédiat» dans l’est de la RDC. «Avec d'autres dirigeants, nous avons appelé à un cessez-le-feu immédiat […] et une résolution pacifique par le biais d'un processus fusionné Nairobi-Luanda qui se centrera sur le dialogue», a  notamment déclaré le président kényan William Ruto.

Alors que l’armée de Kinshasa, appuyée par la mission de la Communauté de développement d'Afrique australe en RDC (SAMIDRC) et la Mission de l’ONU (Monusco), tente de contenir les rebelles, les efforts diplomatiques, tels que le processus de Luanda parrainé par l’Angola ou les récentes tentatives de médiation du Kenya, peinent à produire des résultats concrets face à l'absence de coopération du Rwanda.

Pendant ce temps, le chef de l’État de la RDC, Félix Tshisekedi, a «été informé» de l’arrivée prochaine d’une mission d’enquête des Nations unies sur les crimes et exactions de l’armée rwandaise dans l’Est du pays, au cours d’une rencontre avec des membres du gouvernement central, le 10 février à la Cité de l’Union africaine (UA), a annoncé la présidence congolaise.

Le Rwanda pointé du doigt

La Belgique, de son côté, a demandé au Rwanda de se retirer du territoire congolais. L’ancienne puissance coloniale de la RDC et du Rwanda plaide également pour des sanctions contre Kigali, qu’elle qualifie d’«agresseur». Alors que le gouvernement de Kinshasa accuse régulièrement Kigali de soutenir militairement, logistiquement et financièrement les rebelles du M23, les dirigeants de plusieurs pays voisins, notamment de l’Afrique du Sud ou encore du Burundi, imputent au Rwanda la déstabilisation de la RDC et de toute la région. 

Tandis que Kinshasa accuse Kigali d’avoir déployé 10 000 soldats dans l’est de la RDC, et que des pays voisins accusent le Rwanda de déstabiliser toute la région, le président rwandais Paul Kagame affirmait à CNN le 3 février «ne pas savoir» si des troupes de son pays étaient présentes en RDC. Il avait refusé auparavant de participer à une réunion tripartite le 15 décembre dernier en Angola, censée établir une feuille de route vers la paix.

La RDC est confrontée depuis plusieurs années à une guerre meurtrière provoquée par la rébellion du M23, actif au Nord-Kivu, dans l’est du pays. Le groupe armé a été créé en 2012 par des officiers entrés en rébellion contre le gouvernement.

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