Afrique du Sud : les Afrikaners rejettent l'offre de Trump de venir s'installer aux États-Unis comme réfugiés
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Les Afrikaners ont rejeté l’offre de Donald Trump de s’exiler aux États-Unis, affirmant que leur avenir restait en Afrique du Sud. Ils refusent de sacrifier leur identité culturelle et rejettent toute sanction contre leur pays. Donald Trump a suspendu l’aide américaine à ce pays, dénonçant une loi qui peut priver les propriétaires de leurs biens.
Des responsables de la communauté afrikaner (descendants des colons européens) ont refusé la proposition de Donald Trump de quitter l'Afrique du Sud pour s'installer aux États-Unis en tant que réfugiés, a rapporté le journal sud-africain IOL. Le chef d'État américain avait déclaré que les États-Unis faciliteraient la réinstallation des «réfugiés africains fuyant la discrimination raciale soutenue par le gouvernement, y compris la confiscation des biens».
La raison en était une loi «permettant au gouvernement d’Afrique du Sud de confisquer sans compensation les biens agricoles des Africains appartenant à des minorités ethniques». Donald Trump a qualifié cela de mépris flagrant des droits des citoyens.
Lors d'une conférence de presse conjointe le 8 février, l'«Afrikaner interest», le groupe de la société civile «AfriForum» et le syndicat «Solidarity» ont déclaré sans équivoque que les Afrikaners blancs n'iraient nulle part et que l'avenir des Afrikaners se trouvait en Afrique, et plus précisément en Afrique du Sud.
Kallie Kriel, PDG d'«AfriForum», a déclaré que les Afrikaners ne pourraient survivre en tant que communauté culturelle que sur le sol local : «L’émigration offre une opportunité uniquement aux Afrikaners qui sont prêts à risquer de faire le sacrifice de l’identité culturelle de leurs descendants en tant qu’Afrikaners. Le prix à payer est tout simplement trop élevé. Nous devons également à nos ancêtres de ne pas invalider leurs sacrifices qui ont permis aux Afrikaners de prendre forme en tant que peuple, en abandonnant notre existence en tant qu’Afrikaners.»
Les Afrikaners n'abandonneront pas leur pays
Flip Buys, président de «Solidarité», a affirmé que même s'ils avaient des divergences avec le gouvernement sud-africain, ils n'appelleraient pas à des mesures politico-économiques à l'encontre de leur pays : «Nous n’avons pas appelé et nous n’appellerons pas à des sanctions contre l’Afrique du Sud, ni à ce que le gouvernement américain coupe les fonds destinés aux personnes vulnérables. Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement, notre réengagement, en faveur du pays et de tout son peuple.»
Le 7 février, le président américain Donald Trump a décidé de cesser toute aide ou assistance à l'Afrique du Sud en raison de la «violation des droits des Afrikaners» et de la «politique étrangère subversive» qui constitue une menace pour la sécurité et les intérêts des États-Unis et de leurs alliés, selon un décret exécutif publié sur le site web de la Maison Blanche. Donald Trump a demandé à toutes les agences, y compris l'Agence pour le développement international (USAID), de cesser toute aide ou assistance à l'Afrique du Sud.
D’après Associated Press, il s'agit d'une loi qui permet de saisir des terres si elles ne sont pas utilisées ou si leur redistribution est dans l'intérêt public. Cette règle vise à «corriger les erreurs» commises dans le pays pendant l'apartheid, lorsque les terres étaient confisquées aux Noirs et qu'ils étaient relogés de force dans certains quartiers.
Les Blancs représentent environ 7% des 62 millions d'habitants de l'Afrique du Sud, mais possèdent environ 70% des terres agricoles privées. Le gouvernement sud-africain affirme que cette inégalité doit être corrigée.