Législatives au Sénégal : le Pastef remporte 130 sièges sur 165
Les résultats officiels provisoires des élections législatives sénégalaises ont confirmé une nette victoire du parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Sonko, qui a remporté 130 des 165 sièges du Parlement. Takku Wallu de l’ex-président Sall arrive deuxième avec seulement 16 sièges.
Au Sénégal, le parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail), dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, rafle 130 des 165 sièges du Parlement, avec 78,79% des voix, selon les résultats officiels provisoires des élections législatives du 17 novembre, publiés le 21 novembre au soir par la Commission de recensement des votes.
La coalition Takku Wallu, dirigée par l’ex-président Macky Sall, devient par ailleurs la première force de l’opposition au Parlement avec néanmoins 16 sièges seulement. Le Pastef avait accusé les partisans de Takku Wallu d’être derrière des violences qui avaient émaillé la campagne électorale.
Pour le reste, l’alliance Diam Ak Najarin, menée par l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, a obtenu 7 sièges, alors que la coalition Samm Sa Kaadu du maire de Dakar, Barthélémy Dias, décroche seulement 3 sièges. Les 9 sièges restants sont répartis entre huit autres formations politiques.
L’autorité électorale, citée par la presse du pays, a signalé que les résultats du scrutin étaient à ce jour préliminaires et pouvaient encore être contestés par l’opposition. Les partis ont 48 heures pour déposer les recours.
Écrasante majorité
Le 12 septembre dernier, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a dissous le Parlement du pays et convoqué des élections législatives pour le 17 novembre, expliquant que cette décision était la conséquence du blocage du fonctionnement du gouvernement, plus de cinq mois après son installation.
Le président Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars, et son Premier ministre Ousmane Sonko, nommé le 2 avril, avaient maintes fois accusé l’opposition de refuser d’adopter des projets de loi émanant de l’exécutif.
Une semaine avant la dissolution du Parlement, les députés de la coalition d'opposition qui soutenait l'ex-président Macky Sall, avaient même proposé une motion de censure à l'égard du gouvernement. Fin juin, la même coalition avait boycotté le débat d’orientation budgétaire, provoquant son annulation.
Forts désormais de leur écrasante majorité au Parlement, le président Faye et le Premier ministre Sonko vont pouvoir mettre en œuvre leur politique. D’inspiration «panafricaniste de gauche», le programme des deux jeunes dirigeants sénégalais vise à garantir la souveraineté économique du pays.