Burkina Faso : vaste campagne antiterroriste dans quatre régions
Après des avancées significatives en septembre et octobre derniers, l'armée burkinabè poursuit ses opérations offensives dans le but de libérer complètement le pays. Ibrahim Traoré avait juré de triompher du terrorisme rongeant le pays depuis plusieurs années.
Au cours de la première semaine de novembre, les forces armées du Burkina Faso ont infligé d'importantes pertes aux terroristes dans les régions de l'Est, du Nord, du Centre-Est et du Centre-Nord, rapporte l’agence de presse burkinabé AIB, qui précise également que ces dernières opérations ont permis notamment la neutralisation de plusieurs terroristes et la réouverture de certains services administratifs dans ces régions.
Dans la région de l'Est, particulièrement secouée par les attentats, l'armée a mené de nombreuses opérations offensives aériennes et terrestres, qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes et de bases du groupe JNIM associé à Al-Qaïda.
Les militaires ont également réussi à libérer cinq otages et, le 4 novembre, dans le nord du pays, l'armée a repoussé une incursion du GSIM, groupe djihadiste également affilié à Al-Qaïda, dans la ville de Réga.
Au cours de la même période, au moins 37 terroristes ont été neutralisés dans le Centre-Nord et plusieurs autres tués dans les régions du Centre-Est et du Nord, selon l'armée, qui a réussi à capturer neuf motos, deux mitrailleuses Kalachnikov, plusieurs munitions et autres armements.
En outre, les troupes gouvernementales ont saisi du matériel pour fabriquer des mines artisanales, lors d'une offensive le 6 novembre dans la ville de Titao. Grâce à l'opération, la ville est dorénavant sous le contrôle du gouvernement.
«Triompher contre le terrorisme»
Après des avancées significatives en septembre et octobre, l'armée burkinabè poursuit ainsi ses opérations offensives dans le but de libérer complètement le pays.
Le 9 août, le ministère burkinabè de la Défense avait lancé une campagne de recrutement militaire visant à intégrer 10 100 nouveaux soldats dans l’armée, dont 165 femmes.
Auparavant, le chef d’État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, avait promis de «triompher contre le terrorisme» et de reprendre le contrôle sur tout le territoire national.
Le 6 juillet dernier, il avait annoncé la création de la Confédération des États du Sahel, avec le Mali et le Niger, fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.
Le Burkina Faso est, depuis plusieurs années, la proie d'attaques régulières de djihadistes, notamment dans le nord et l’est du pays. Cette crise sécuritaire a provoqué plus de deux millions de déplacés internes et une crise humanitaire d’ampleur, selon l’ONU.