Mpox : l’Ouganda obtient ses premières doses de vaccins
L’Ouganda a annoncé avoir obtenu 2000 doses de vaccin contre Mpox et espère en obtenir davantage pour faire face à l’épidémie. Le pays africain avait confirmé l'apparition de cette maladie au début du mois d'août.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique) ont alloué 2 000 doses de vaccin contre Mpox à l'Ouganda, a annoncé le 6 septembre la ministre ougandaise de la Santé, Jane Ruth Aceng. Le vaccin, qui devra être administré à deux reprises, couvrira jusqu'à 1 000 personnes, a précisé la ministre.
«Le gouvernement travaille avec des partenaires pour obtenir des doses supplémentaires de vaccin contre Mpox», a indiqué Jane Ruth Aceng soulignant vouloir assurer une distribution «équitable» dans le pays en fonction de la situation épidémiologique.
L'Ouganda a enregistré jusque-là 10 cas de mpox et 49 contacts dans les régions du nord, de l'est, du centre et de l'ouest ainsi que dans la capitale Kampala, a précisé le ministère de la Santé. Quatre personnes ont été par ailleurs guéries. Le pays avait confirmé l'apparition de cette maladie virale hautement infectieuse au début du mois d'août.
Le 5 septembre, la République démocratique du Congo avait annoncé l’arrivée d'une première livraison de doses de vaccin contre Mpox, alors qu’une deuxième est attendue le 7 septembre. Le pays africain, épicentre de l’épidémie, a enregistré plus de 19 000 cas et de 650 décès depuis le début de l’année.
La branche africaine de l’OMS avait aussi annoncé fin août la livraison par les États-Unis de 10 000 doses de vaccin au Nigeria, devenu ainsi le premier pays africain à recevoir, hors essais cliniques, des doses pour répondre à l’épidémie.
Stratégie unifiée
Les CDC Afrique et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé le 6 septembre un «plan de réponse conjoint» pour une période de six mois de septembre 2024 à février 2025, afin de soutenir les efforts des pays africains pour freiner la propagation du virus dans le continent.
Le budget global pour ce plan de six mois est estimé à 600 millions de dollars, dont 55 % sont alloués à la réponse au mpox dans 29 États africains, tandis que 45 % sont consacrés au soutien opérationnel et technique par l’intermédiaire de partenaires.
Le lancement de ce plan conjoint fait suite aux déclarations d'une urgence de santé publique de sécurité continentale le 13 août par des CDC Afrique et d'une urgence de santé publique de portée internationale le 14 août par l'OMS.
«Nous sommes fiers de lancer conjointement ce plan qui réunit toutes les parties prenantes dans une approche coordonnée pour lutter contre les épidémies de mpox à travers l'Afrique», a déclaré le Jean Kaseya, directeur général des CDC Afrique.
«Cette stratégie unifiée garantit que tous les partenaires sont alignés sur des objectifs communs, éliminant les doublons et maximisant l'impact», a-t-il ajouté.
Propagation rapide
Le continent africain connaît une recrudescence rapide de la propagation de l’épidémie de Mpox, avec près de 4 000 cas signalés en une semaine, avait alerté le 27 août le CDC-Afrique, réitérant un appel pour l’envoi de vaccins notamment vers le pays le plus touché, la République démocratique du Congo.
Un décompte de l’OMS, effectué le 18 août, montrait que plus de 15 000 cas suspects avaient été signalés dans 12 pays africains depuis le début de l’année. Parmi eux, plus de 3 500 cas avaient été confirmés en laboratoire, pour 26 décès.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour des personnes.