Visa pour l’Europe : la Tunisie, cinquième pays africain en termes de refus
Il est de plus en plus difficile pour les Tunisiens d'obtenir des visas européens. À en croire les statistiques du site Schengen News, ce pays nord-africain est classé cinquième en Afrique en termes de refus de visas pour l'Europe.
En Tunisie, les demandeurs de visa pour l’Europe occupent la cinquième position dans le classement des résidents africains avec le taux de refus le plus élevé de l’année 2023, d’après des statistiques du site Schengen News, citées par le média Tunisie numérique.
En 2023, les Tunisiens ont payé près de 12,78 millions d'euros en termes de frais de traitement de visa, dont 3,1 millions d'euros dépensés sans pour autant avoir le visa.
Les chiffres rapportés par le site Schengen News révèlent par ailleurs qu’en neuf ans (entre 2014 et 2023), les Tunisiens ont dépensé environ 447 millions de dinars pour obtenir des visas pour entrer dans l’espace européen.
L'Algérie occupe la tête de ce classement des pays les plus refusés, suivie par le Maroc et l’Afrique du Sud, l’Égypte occupant la quatrième place devant la Tunisie.
En contradiction avec l’accord de partenariat signé avec l’UE
Cité par Tunisie numérique, l’ancien député Majdi Karbaï a indiqué que la Tunisie se classait au 13e rang en termes de personnes ayant demandé un visa pour entrer dans l’Union européenne.
L’ancien député a déploré que le taux élevé du rejet de visas était «en contradiction avec l’accord de partenariat global signé avec l’Union européenne en juillet 2023 qui prévoit de faciliter l’obtention des visas et la circulation des Tunisiens».
«Les chiffres et les statistiques confirment que ce ne sont que des illusions», a-t-il notamment déclaré, soulignant que le rejet des demandes de visa incluait également les étudiants, puisque le nombre de visas étudiants a atteint 500 étudiants en 2023, selon ses dires.
En juillet 2023, la Tunisie et L’Union européenne avaient signé un protocole d'accord qui prévoyait une aide budgétaire européenne, une coopération accrue dans la lutte contre l’immigration clandestine et des mesures encourageant la migration régulière.