Ingérence de Kiev au Mali : Bamako ordonne à l’ambassadrice suédoise de quitter le pays

Ingérence de Kiev au Mali : Bamako ordonne à l’ambassadrice suédoise de quitter le pays© Ministère malien des Affaires étrangères
Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop (phot d'illustration)
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L’ambassadrice de Suède au Mali Kristina Kühnel, déclarée persona non grata par Bamako, a été sommée le 9 août de quitter le pays «dans les 72 heures» par le gouvernement de transition de la République du Mali. Cette décision fait suite à des déclarations de la Suède en relation avec l’ingérence ukrainienne dans le pays sahélien.

Le Mali a ordonné le 9 août à l'ambassadrice de Suède Kristina Kühnel de quitter le territoire sous 72 heures à la suite d'une déclaration d'un ministre suédois sur le soutien du Mali à la Russie, a annoncé le ministère malien des Affaires étrangères.

«Le gouvernement de transition de la République du Mali annonce sa décision invitant Son Excellence Mme Kristina Kühnel, Ambassadrice du Royaume de Suède à Bamako à quitter le territoire national dans les 72 heures, suite aux propos trompeurs et hostiles tenus sur les réseaux sociaux par Johan Forssell, ministre suédois de la Coopération internationale au développement et du Commerce extérieur», lit-on notamment dans un communiqué de la diplomatie malienne.

Le ministre suédois Johan Forssell avait en effet critiqué un présumé «soutien» du Mali à la Russie dans le conflit l'opposant à l’Ukraine, repostant un message qui annonçait la rupture des relations entre Bamako et Kiev. «Le gouvernement a donc décidé de progressivement mettre fin à la stratégie d'aide bilatérale de la Suède au Mali en 2024», avait-il écrit le 7 août sur X.

Le gouvernement de transition malien avait annoncé le 5 août rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, après qu'un porte-parole de son renseignement militaire a déclaré que ses agents avaient soutenus les insurgés quelques jours après une embuscade mortelle dans le nord du pays. Bamako avait fustigé une «agression flagrante», estimant que les actions de Kiev «violent la souveraineté du Mali», «dépassent le cadre de l’ingérence étrangère».

Grave ingérence ukrainienne 

Le 27 juillet dernier, un groupe d’assaut des forces de sécurité maliennes, accompagnées de soldats russes du groupe Wagner, avait effectivement été pris en effet en embuscade par des insurgés touaregs à proximité de Tin Zaouatine, près de la frontière avec l’Algérie.

Au lendemain de l’annonce par Wagner des pertes subies dans des combats au nord du Mali, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR) avait déclaré le 29 juillet que ses agents avaient aidé les rebelles en leur fournissant «les informations nécessaires, et pas seulement des informations, qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes», jurant que «d’autres» étaient «à venir».

Dans la foulée de ces déclarations, le Mali et le Niger ont annoncé tour à tour la rupture de leurs relations avec ce pays. Les deux nations africaines ont annoncé par ailleurs la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le 5 août, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quittée fin janvier, a exprimé «sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région» suite à l’embuscade de Tin Zaouatine «pouvant constituer une menace à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest».

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