L'Europe se prépare à la guerre contre la Russie, et Moscou le voit bien, a déclaré le 12 novembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au journaliste Alexandre Iounachev de Life. Selon lui, on observe actuellement dans les pays européens un fort sentiment « militariste ».
Peskov a souligné l'augmentation des budgets militaires dans plusieurs pays européens. « Certains pays, comme la Pologne, ont déjà atteint près de 5 % [du PIB]. D'autres pays suivent cette voie, même si cela tue leur économie », a-t-il expliqué. Selon lui, l'augmentation des budgets militaires des pays européens conduit à une surcharge de leur économie et peut avoir des conséquences plus graves.
Néanmoins, Moscou a toujours pris en compte l'existence d'un tel danger. C'est pourquoi, comme l'a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine, la Russie a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir ses intérêts et sa sécurité à l'avance.
L'Europe entend se réarmer avec des budgets vides
Au début du mois de mars dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté une nouvelle stratégie de défense intitulée « ReArm Europe », qui a été approuvée le même mois et prévoit un investissement d'environ 800 milliards d'euros.
En octobre dernier, la Commission européenne a publié un document intitulé « Preserving Peace - Defence Readiness Roadmap 2030 » (Préserver la paix - Feuille de route pour la préparation à la défense 2030), qui a fait l'objet de discussions lors du sommet des dirigeants de l'UE à Bruxelles le 23 octobre. L'ordre du jour de l'évènement comprenait notamment les questions mentionnées dans le document concernant l'aide militaire à l'Ukraine et les achats communs en matière de défense des pays de l'Union.
Cependant, d'aucun pourrait se demander comment l'Europe compte financer ces dépenses supplémentaires en matière de défense. Le 12 novembre, le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a signalé que les pays de l'Union européenne, en raison du financement du conflit ukrainien et de leur volonté de combattre la Russie, se trouvaient au bord d'une crise socio-économique, tandis que les budgets des États européens étaient « vides ».