«Selon les informations reçues par le SVR, le mécontentement à l'égard de Zelensky augmente parmi l'élite américaine», a estimé dans une note rendue publique ce 13 août le Service russe du renseignement extérieur.
Une tendance qui serait perceptible «tant au sein du Parti démocrate que dans du Parti républicain», poursuit le SVR. «Les voix de ceux qui expriment des doutes sur les "dépenses ciblées de milliards de dollars en aide militaire" que reçoit Kiev se font de plus en plus fortes», précise-t-il. À cela s’ajoutent les «mesures folles» prises par Volodymyr Zelensky, susceptibles de «provoquer une escalade bien au-delà des frontières de l’Ukraine».
«Le chef du régime de Kiev s'est lancé dans des "actions fébriles", se préoccupant principalement de préserver son propre pouvoir, ses positions étant ébranlées après l'expiration le 20 mai dernier de son mandat présidentiel», poursuit la note.
Des propos qui interviennent alors que l'Ukraine a lancé une offensive le 6 août dernier contre la région russe de Koursk. Le commandement russe a assuré que cette opération se terminerait par la défaite de l'ennemi.
Le 12 août au soir, le département d'État américain a déclaré soutenir cette tentative ukrainienne.
Préparer des négociations avec la Russie
Mais selon le SVR, l’administration américaine envisagerait donc de lancer une «puissante campagne d’information pour discréditer Zelensky» mais surtout «afin de le forcer à quitter son poste». Washington «cherche également un remplaçant», qui «conviendrait à la majorité des alliés occidentaux».
Selon les renseignements russes, l'ancien ministre de l'Intérieur Arsen Avakov (2014-2021) est considéré comme le candidat le plus approprié : «Les points forts d'Avakov incluent ses liens étroits avec les formations nationalistes ukrainiennes et ses contacts constants avec les dirigeants des pays européens.»
La Maison Blanche estime que cela permettra à l'Occident de mieux se préparer à l'éventuel début de négociations avec la Russie pour résoudre le conflit ukrainien, indique le SVR.
Le mandat de Zelensky a expiré le 20 mai. Les élections présidentielles en Ukraine devaient avoir lieu le 31 mars et l'investiture du chef de l'État ukrainien nouvellement élu en mai. Le vote a été annulé, le dirigeant ukrainien invoquant la loi martiale et la mobilisation générale, estimant que moment n’était pas opportun.
Selon le Kremlin, la légitimité de Zelensky peut compliquer le processus de paix.