«La tâche principale du ministère de la Défense est sans aucun doute d'expulser l'ennemi de nos territoires», a déclaré ce 12 août le Président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion tenue avec les dirigeants de l’armée russe et les autorités des régions frontalières russes.
«L'ennemi cherche à améliorer sa position de négociation à l'avenir», a-t-il encore dénoncé, accusant Kiev d'«exécuter la volonté des Occidentaux.»
Soulignant les refus successifs de Kiev de négocier, Poutine a fustigé le comportement des troupes ukrainiennes et a semblé retirer les possibilités de négociations : «De quelle discussion peut-on parler avec des gens qui frappent les infrastructures civiles et nucléaires ?»
«Semer la discorde et casser notre unité nationale»
«Ces agissements poursuivent un objectif militaire : arrêter nos troupes dans les républiques populaires de Donetsk et Lougansk et dans les régions de la Novorossia», a explicité Poutine, avant de souligner que les unités russes poursuivaient leurs avancées en d’autres points du front et que l’objectif ukrainien était aussi moral, désirant «semer la discorde et de casser notre unité nationale, de frapper sur le plan intérieur».
«À ce jour, 121 000» personnes «sont parties ou ont été évacuées» de la région de Koursk, a déclaré le gouverneur par intérim de celle-ci, Alexeï Smirnov. 28 localités sont sous contrôle ukrainien, et le sort d'environ 2 000 personnes reste pour l'heure inconnu, a-t-il aussi précisé, ajoutant que l’offensive ukrainienne s’étendait sur 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de large.
Plus tôt dans la journée, les autorités de la région de Belgorod ont annoncé l'évacuation des habitants d'un district frontalier de l'Ukraine, évoquant des mouvements de troupes ennemies.
Les troupes ukrainiennes essuient de lourdes pertes
Dans la matinée du 6 août, des unités des forces armées ukrainiennes ont tenté de s'emparer d'une partie du territoire du district de Soudja dans la région de Koursk.
Le chef d'état-major de l’armée russe Valéry Guérassimov a rapporté au président que les forces russes avaient stoppé l'avancé des forces ukrainiennes, assurant que l'opération dans la région de Koursk se terminerait par la défaite de l'ennemi et le rétablissement des frontières de l'État.
Le ministère russe de la Défense a déclaré le 11 août que les forces ukrainiennes avaient perdu environ 1 350 combattants (tués et blessés) et 29 chars depuis le début de leur tentative de percée.