Russie

Un drone ukrainien tue un couple de civils à Belgorod, la Russie restreint l’accès à 14 localités

Les autorités de la région russe de Belgorod ont rapporté la mort de deux civils ce 17 juillet dans un bombardement ukrainien. La veille, le gouverneur Viatcheslav Gladkov avait annoncé la restriction de l’accès à 14 villes menacées par l’artillerie ukrainienne.

«Un drone FPV a attaqué une voiture dans laquelle se trouvait un jeune couple marié», a rapporté ce 17 juillet le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov. «À la suite de l'incendie de la voiture, le couple est décédé sur place avant l'arrivée de l'ambulance», a-t-il ajouté, dénonçant une attaque terroriste ukrainienne contre «un véhicule pacifique».

Le 16 juillet, Viatcheslav Gladkov avait annoncé la restriction de l’accès à 14 localités, en raison d’une «situation opérationnelle extrêmement difficile». En pratique, les autorités russes instaureront donc des points de contrôle à l’entrée de ces villes et interdiront la venue des transports publics et des taxis.

Seuls les «hommes adultes» pourront entrer dans ces secteurs, «selon des règles strictes», notamment le port d’un gilet pare-balles et d’un casque, ou être accompagné par des militaires dans un transport blindé.

Une décision nécessaire selon lui : «Nous avons déjà perdu de nombreux civils, nous avons beaucoup de blessés, et notre tâche est bien sûr de prendre des mesures de sécurité maximale.»

Plus de 500 civils russes tués par des frappes ukrainiennes en 2024

L’Ukraine mène depuis le début du conflit des frappes dans les régions frontalières. Au moins 465 civils sont morts et 2 000 blessés sur le territoire russe à la suite d'attaques menées par les forces ukrainiennes entre janvier et juin 2024, a rapporté le 5 juillet dernier l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Rodion Mirochnik. Une hausse du nombre de victimes civiles «directement imputable» aux livraisons d’armes occidentales.

Le 10 mai dernier, les forces russes ont lancé une offensive de l’autre côté de la frontière, dans la région de Kharkov, bousculant les lignes de défenses de Kiev. Le Kremlin a plusieurs fois souligné lé nécessité de la création d’une «zone tampon» pour protéger la région de Belgorod.

Selon le Kremlin ce 17 juillet, les mesures prises par les autorités de Belgorod ne témoignent pas d'un échec mais de «nouvelles pratiques» pour «assurer la sécurité de la population». «L'opération se poursuit et se poursuivra jusqu'à ce qu'elle soit menée à bien», a ajouté le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

L’armée russe poursuit sa pression sur la quasi-totalité du front, ayant bénéficié de l’étirement des lignes de défenses ukrainiennes à la suite de l’offensive de Belgorod.