«À la suite du processus de négociation, 95 militaires russes qui risquaient de mourir en captivité ont été renvoyés du territoire contrôlé par le régime de Kiev», a déclaré le ministère russe de la Défense ce 17 juillet.
L’armée russe a précisé que les Émirats arabes unis avaient assuré cette médiation humanitaire, comme lors du dernier échange, le 25 juin.
Les militaires russes ont été emmenés à Moscou pour suivre un traitement et une rééducation dans les établissements médicaux du ministère de la Défense.
Le 5 juin dernier, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que les forces russes détenaient 6 465 soldats ukrainiens, contre 1 348 militaires russes détenus en Ukraine. Une information chiffrée que Kiev n’a pas commenté.
Cette nouvelle libération intervient dans la foulée de plusieurs affaires dramatiques de prisonniers russes tués sur le front. Le Comité d’enquête russe a annoncé le 16 juillet avoir ouvert une enquête après la diffusion par le bataillon Azov d’une vidéo où l’on voit un combattant ukrainien abattre un soldat russe apparemment blessé. Le 6 juillet, le New York Times révélait qu'une unité de mercenaires internationaux avait abattu plusieurs soldats russes en train de se rendre.
Deuxième rencontre des négociateurs
La commissaire russe aux droits de l'homme, Tatiana Moskalkova, a rapporté qu'elle avait rencontré lors de l’échange le représentant du bureau du médiateur ukrainien, Dmitri Lubinets, et avait discuté «des prochaines actions humanitaires communes, y compris celles qui sont liées à la réunion des familles». Elle a précisé que le dialogue avec Kiev sur cette question n'était «pas facile». C’est la deuxième fois que les négociateurs des deux pays se rencontrent directement.
L’Ukraine accuse la Russie de garder 20 000 mineurs séparés de leurs proches. Une affirmation et un chiffre vivement contestés par Moscou, qui souligne avoir agi pour assurer la sécurité des enfants en les éloignant du front et que les enfants ne sont pas «cachés» en Russie.
Sur ce dossier, le Qatar a joué le rôle de médiateur, permettant le 24 avril dernier une négociation directe entre les représentants russe et ukrainien, 50 enfants ayant pu retrouver leurs familles de chaque côté.