Russie

Vladimir Poutine se rendra en Arabie saoudite et aux Émirats avant de recevoir le président iranien

Le président russe se rendra en tournée en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis le 6 décembre, une première depuis 2019. Vladimir Poutine va aborder le conflit israélo-palestinien, les questions énergétiques et la coopération bilatérale. Le lendemain de son déplacement, il recevra le chef d'État iranien à Moscou.

Malgré les pressions occidentales afin d'isoler le président russe, Vladimir Poutine se rendra le 6 décembre prochain en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. 

«Demain [6 décembre] auront lieu les visites de travail du président Poutine aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite», annoncé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors d'une conférence de presse. Cette tournée «se déroulera pratiquement sur 24 heures», a-t-il précisé. 

Toujours selon Dmitri Peskov, le président russe abordera avec ses homologues saoudien et émirati la question israélo-palestinienne, les relations bilatérales ainsi que les questions énergétiques dans le cadre de l'organisation de l'Opep+.

Le président iranien attendu le 7 décembre à Moscou

Malgré les pressions occidentales, et les tentatives de marginaliser Vladimir Poutine, Riyad et Abou Dhabi ont gardé le contact avec Moscou. Les deux pays ont d'ailleurs tenu à rester neutres dans le conflit ukrainien. Concernant les problématiques pétrolières, la Russie et l'Arabie saoudite se coordonnent sur la réduction de leur production pour maintenir un prix optimal. 

D'ailleurs, répondant aux questions des journalistes sur le marché du pétrole, le porte-parole du Kremlin a indiqué que la coopération dans ce domaine était toujours à l’ordre du jour et que la coordination se poursuivrait.

Le dernier déplacement du président russe dans la région remonte à 2019, avant l'épidémie de Covid-19. 

De surcroît, Dmitri Peskov a confirmé la venue du président iranien à Moscou le 7 décembre. Selon l'agence iranienne Irna, Ebrahim Raïssi sera accompagné «d’une délégation de haut niveau» afin «de mener des discussions sur les évolutions internationales, régionales et en particulier sur les mesures nécessaires pour mettre fin aux crimes du régime sioniste à Gaza».

Gaza : Moscou revendique une position équilibrée

De son côté, Moscou a revendiqué une approche équilibrée face au conflit. Le Kremlin a condamné l’attaque du 7 octobre par le Hamas puis les frappes de représailles de l'État hébreu sur la bande de Gaza, appelant à un cessez-le-feu, répétant qu'une paix durable au Proche-Orient passait par la création d'un État palestinien. Moscou a tout de même gardé des contacts avec le mouvement islamique, accueillant en octobre dernier une délégation du Hamas afin d'œuvrer pour la libération de ses ressortissants, obtenant la libération de trois d'entre eux fin novembre.

La Russie a de surcroît dénoncé le «sabotage» de Washington du processus de paix au Proche-Orient depuis plusieurs décennies, appelant à un rôle accru des acteurs de la région : «Aux problèmes régionaux des solutions régionales», résumait ainsi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 27 novembre dernier.