RT France : Est-ce que à l’élection de Trump à la présidence des Etats-Unis vous a surpris ?
Thierry Mariani (T. M.) : Je pense que c’est une bonne surprise, je faisais partie de ceux qui trois jours avant le Brexit allaient dire que le Brexit serait voté, parce que le peuple préfère toujours la défense de son identité et un taux de croissance. Même si Trump a des côtés inquiétants, il ne faut pas le cacher, le plus inquiétant et le plus dangereux pour moi, c’était de très loin, ce que nous a annoncé Hillary Clinton. A savoir un renforcement des tensions au sein de l’Europe, des alliances avec des pays du Golfe qui défendent ouvertement l’islamisme. Et ça pour moi, en tant que député français, c’était le vrai danger. Je ne me prononce pas sur la politique économique américaine, c’est l’affaire des Américains et ça ne me regarde pas. Mais ce qui me regarde, c’est l’impact de la politique américaine sur la sécurité des Français. Et je pense que l’élection de Trump est une bonne chose pour le climat de coopération à nouveau en Europe, un climat pour lutter contre les vrais ennemis parmi lesquels en ce moment, il y a la montée de l’islamisme. Donc, oui, aujourd’hui j’avais à vous dire que mon café avait un goût un peu de champagne.
C’est une belle leçon d’indépendance et de démocratie qu’ils nous ont donné
RT France : Par rapport aux relations franco-américaines. François Hollande et Jean-Marc Ayrault se sont clairement prononcés pour Hilary Clinton. Comment pensez-vous, construire les relations entre les deux pays ?
Th. M. : Je propose que François Hollande refasse le même communiqué que celui où il a dit hésiter à recevoir Vladimir Poutine en disant qu’il hésite à recevoir Trump. Moi, je salue quand même la démocratie américaine. C’est une belle leçon d’indépendance et de démocratie qu’ils nous ont donné. François Hollande fait déjà partie de l’histoire avec un tout petit h. Qui peut croire qu’un président qui fait 4% à un avenir. La victoire de Trump marque la fin d'une époque.
RT France : Vous pensez que c’est effectivement la démocratie qui l'a emporté aux Etats-Unis malgré le fait que le système américain n'est pas une démocratie directe ?
Th. M. : Oui, mais que ce soit une démocratie directe ou indirecte, j’allais dire que Trump avait gagné à la fois par le nombre de votes et par le nombre de grands électeurs. La victoire de Trump, c’est aussi celle d’un pays qui défend son identité, qui respecte les autres, mais qui défend les identités et qui est peut-être même un exemple à suivre en France.
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