La véritable cause de la crise des réfugiés à laquelle l'Europe est confrontée depuis plusieurs années, ce sont les guerres que mènent les pays occidentaux, menés par les Etats-Unis, en particulier au Moyen-Orient, et leur politique étrangère agressive en général, affirme Martin Dolzer, du parti allemand Die Linke.
Le discours autour du «grand problème des réfugiés» est en fait mené pour détourner l'attention du public de la politique étrangère agressive de l'Allemagne, a-t-il poursuivi.
«Tant que [l’Ouest] poursuivra la stratégie de déstabilisation de la Libye, du Mali et de la Somalie, ainsi que d'autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient, les réfugiés continueront d'affluer», a prédit le politicien, soulignant que ce n'était pas la fermeture des frontières, mais plutôt une cessation de la guerre qui était la solution à la crise des réfugiés.
L'Europe devrait arrêter les guerres et participer à un échange économique d'égal à égal avec les pays d'Afrique et du Moyen-Orient pour arrêter l’afflux des migrants et des réfugiés, a déclaré Dolzer, en ajoutant que l'Europe devrait contribuer à stabiliser la situation macro-économique dans ces régions au lieu de les déstabiliser politiquement et économiquement.
Un million de réfugiés, ce n’est pas un chiffre si important pour un pays aussi riche que l'Allemagne
Au lieu de puiser simplement dans les ressources du Moyen-Orient et de l’Afrique, l'Occident devrait aider ces régions à construire une infrastructure économique et développer leurs propres industries, a ajouté le député.
La crise des réfugiés est «exagérée»
Les médias allemands exagèrent délibérément l'ampleur de la crise des réfugiés alors que le gouvernement n’en fait pas assez pour résoudre le problème et intégrer les réfugiés, selon Dolzer.
Un million de réfugiés ce n’est pas un chiffre si important pour un pays aussi riche que l'Allemagne, qui a une population d'environ 80 millions d'habitants, a-t-il souligné. C’est le Liban et pas l'Allemagne qui fait face à une véritable crise des réfugiés car il a une population de seulement 4,5 millions de personnes et accueille maintenant environ 1,5 million de réfugiés syriens, ce qui représente plus d'un tiers de sa population indigène.
Dolzer a ajouté que les autorités allemandes auraient dû réinstaller les réfugiés «parmi les Allemands» dans des logements vides au lieu de créer des camps et des centres des réfugiés qui ne font que favoriser l'isolement et entravent l'intégration.