La Commission européenne a recommandé le 17 juin aux Etats membres d'accorder à la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne et d'offrir à la Géorgie la «perspective» de rejoindre un jour les 27.
Ces avis, tout comme le feu vert recommandé pour l'Ukraine, seront discutés lors du sommet européen des 23-24 juin et les dirigeants des 27 pays de l'UE devront se prononcer à l'unanimité.
La Moldavie «dispose d'une base solide pour garantir la stabilité de ses institutions, la démocratie, l'Etat de droit, les droits de l'homme [et] des progrès ont été accomplis pour assurer un bon climat des affaires [mais] des réformes économiques essentielles restent à entreprendre», a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué. «A condition que les dirigeants du pays gardent le cap [des réformes en cours], nous pensons que le pays a le potentiel pour être à la hauteur des exigences» d'une candidature, a estimé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen devant la presse.
La présidence moldave a aussitôt réagi, qualifiant la nouvelle de «moment important» et d'«espoir». «C'est un moment important pour l'avenir de la République de Moldavie et l'espoir dont nos citoyens ont besoin», a déclaré Maïa Sandu dans un message publié sur Telegram. «Nous savons que le processus sera difficile, mais nous sommes résolus à suivre ce chemin», a-t-elle souligné. Cette décision «renforce nos aspirations européennes, nous encourage et renforce notre certitude que nous sommes sur le bon chemin», a ajouté la présidente moldave.
Pour sa part, le chef de la diplomatie moldave Nicu Popescu a salué une «journée historique». «Nous sommes un pays européen, notre langue – le roumain – est une langue officielle de l'UE, nous avons une histoire européenne et un système politique démocratique européen», a-t-il écrit sur Facebook.
La Géorgie n'a pas obtenu le statut de candidat
La Géorgie devrait en revanche attendre pour obtenir ce statut de candidat : la Commission «recommande que la Géorgie se voie offrir la perspective de devenir membre de l'Union européenne». «Le statut de candidat devrait lui être accordé une fois qu'un certain nombre de priorités auront été traitées», indique l'exécutif européen, estimant notamment que «de nouvelles réformes sont nécessaires pour améliorer le fonctionnement de l'économie de marché» de ce pays. «C'est un énorme pas en avant pour la Géorgie [...] la porte est grande ouverte», a assuré Ursula von der Leyen. «Il revient à la Géorgie d'accélérer (les réformes) et avancer vers cette porte ouverte», a-t-elle poursuivi.
La Géorgie et la Moldavie avaient présenté début mars leurs demandes de candidature. Les avis délivrés le 17 juin par la Commission européenne, tout comme l'idée controversée au sein de l'UE de l'intégration de l'Ukraine, seront donc discutés les 23 et 24 juin au cours de ce sommet européen. Rappelons enfin que ces décisions requièrent l'unanimité des dirigeants des 27 pays de l'UE.