L'ex-président américain Donald Trump a exclu le 25 avril de revenir sur Twitter, dont il a été banni en janvier 2021, malgré le rachat du réseau social par le milliardaire Elon Musk annoncé le même jour.
«Je ne vais pas sur Twitter, je reste sur Truth», a-t-il déclaré à la chaîne américaine Fox News en référence à la plateforme Truth Social, qu'il a lancée en février et présentée comme une alternative à Facebook, Twitter et YouTube. Mais l'application mobile, censée être entièrement fonctionnelle d'ici fin mars, avait peiné à répondre à la demande dès son lancement, minée par des problèmes techniques.
«J'espère qu'Elon achètera Twitter parce qu'il fera des améliorations et c'est un gars bien, mais je reste sur Truth», a répété l'ancien président. «Nous attirons des millions de personnes et nous trouvons que la réponse sur Truth est bien meilleure que sur Twitter», qui «a des bots [programmes informatiques automatisés] et des faux comptes», a-t-il dit.
Avant qu'il ne procède au rachat de Twitter, Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX, a critiqué à de nombreuses reprises le réseau social, notamment au sujet des restrictions de la liberté d'expression et de la modération des contenus qu'il juge trop sévère. «Nous devrions être très réticents à supprimer des choses ou à suspendre des utilisateurs définitivement», a-t-il détaillé, sans toutefois dire explicitement qu'il autoriserait le retour de Donald Trump ou de certains de ses partisans également bannis.
Le réseau à l'oiseau bleu a souvent été accusé de partialité en faveur des démocrates par de nombreux républicains, et de violer la liberté d'expression en suspendant les comptes conservateurs. «La liberté d'expression est le socle d'une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus», a déclaré Elon Musk le 25 avril, cité dans le communiqué de Twitter annonçant son rachat pour 44 milliards de dollars.
Le 8 janvier 2021, Twitter avait annoncé suspendre définitivement le compte de Donald Trump, qui était alors suivi par près de 89 millions d'abonnés auxquels il s'adressait tous les jours. La plateforme avait estimé qu'il existait un risque d'incitation à la violence, alors que le Capitole de Washington avait été envahi, deux jours auparavant, par des partisans du milliardaire républicain qui contestaient la victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020. Donald Trump avait aussi été banni de manière temporaire ou définitive de la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat.