«Certains gouvernements (pas l'Ukraine) ont dit à Starlink de bloquer les sources d'information russes. Nous ne le ferons que sous la menace d'une arme. Désolé d'être un absolutiste de la liberté d'expression», a écrit, dans la nuit du 4 au 5 mars, le patron de SpaceX sur le réseau social Twitter.
Avec son entreprise SpaceX, l'homme d'affaires multimilliardaire aux trois nationalités, (dont la citoyenneté américaine), est à l'origine de la plus avancée des méga-constellations en orbite basse qui, début 2022, comptait déjà plus de 1 500 satellites opérationnels sur les 42 000 envisagés à long terme.
Depuis le dernier trimestre de l'année 2020, SpaceX a ainsi ouvert dans plusieurs régions du monde des programmes permettant un accès anticipé à ses services. Son but, à terme, est de créer un système d'internet à haut débit avec la circulation permanente de petits satellites à quelques centaines de kilomètres d'altitude, optimisant ainsi les capacités de connexion en comparaison à celles permises par les satellites géostationnaires plus éloignés.
L'annonce d'Elon Musk intervient au moment où des chancelleries occidentales imposent aux fournisseurs d'accès à internet de couper l'accès à plusieurs sources d'informations russes. Ainsi a par exemple été suspendue la diffusion de RT et de Sputnik, début mars, sur le sol des pays membres de l'Union européenne.