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Tollé après l'apparition d'un combattant Azov lors du discours de Zelensky devant le Parlement grec

Lors du discours-vidéo de Volodomyr Zelensky devant le Parlement grec, l'apparition d'un homme s'identifiant comme un membre du régiment ultranationaliste ukrainien Azov a suscité l'indignation de partis d'opposition de gauche.

«Je m'appelle Mikhail [...], je participe à la défense de l'Ukraine par le biais du bataillon Azov», a notamment déclaré un homme qui s'est présenté comme étant Grec d'origine, dans une vidéo pré-enregistrée, présentée le 7 avril par Volodomyr Zelensky lors de son discours devant le Parlement grec, ici citée par l'agence de presse Reuters

Connu sous le nom de «bataillon Azov», le régiment Azov est une unité formée de volontaires ukrainiens aux références nazies, qui est intégrée à la Garde nationale. Il est placé sous le commandement du ministère ukrainien de l'Intérieur, et a été créé en 2014 pour combattre les rebelles de l'est ukrainien, qui refusaient de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de Maïdan. Il est accusé de nombreuses violations des droits de l'Homme. Il s’agit également d’un des mouvements extrémistes évoqués par Vladimir Poutine lorsqu’il affirmait la nécessité de «dénazifier» l’Ukraine.

Le discours des membres de l'ordre néo-nazi Azov au Parlement grec est une provocation. [...] C'est une honte historique

Ainsi que le rapporte Reuters, la vidéo a provoqué une vague d'indignation au sein des partis de gauche. «Le discours des membres de l'ordre néo-nazi Azov au Parlement grec est une provocation. [...] C'est une honte historique. La solidarité avec le peuple ukrainien est une évidence. Mais les nazis ne peuvent pas avoir leur mot à dire au Parlement», a par exemple écrit l'ancien Premier ministre grec Alexis Tsipras sur les réseaux sociaux.

Un porte-parole du gouvernement grec a plus tard réagi, estimant que ce message d'un membre du régiment Azov devant le Parlement grec était «inapproprié». 

Quoi qu'il en soit, le président ukrainien a été chaleureusement applaudi par les parlementaires à l'issue de son discours d'un quart d'heure, ainsi que l'a rapporté l'AFP.