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Pourparlers russo-ukainiens : Moscou salue une position «plus réaliste» de Kiev sur sa neutralité

Ukraine et Russie ont salué des avancées dans les pourparlers en cours sur la question de la neutralité de l'Ukraine. En revanche, le négociateur russe estime que les présidents ne peuvent pas encore se rencontrer directement.

Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, Vladimir Medinski, a fait l'éloge le 3 avril d'une position «plus réaliste» de Kiev prêt, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou.

«La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine» a écrit Vladimir Medinski sur la messagerie Telegram, tout en précisant qu'un projet d'accord approprié n'était pas encore prêt à être soumis aux présidents des deux pays. 

Le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia, a affirmé le 2 avril que Moscou avait accepté «oralement» toutes les positions ukrainiennes, «sauf en ce qui concerne la question de la Crimée». 

«J'ai une objection à faire. En réalité [...], tous ces accords obtenus à Istanbul ne sont rien d'autre que ce que la Russie réclame depuis 2014», a réagi Vladimir Medinski, en précisant qu'il s'agissait notamment du statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine et du non-déploiement de bases militaires étrangères sur son territoire. Si David Arakhamia «qualifie tout cela de position ukrainienne, laissons-le faire cela», a ajouté Vladimir Medinski.

Moscou plus réservé que Kiev 

Si David Arakhamia a laissé entendre le 2 avril que les discussions visant à mettre fin aux hostilités avaient considérablement avancé, Vladimir Medinski a assuré ne «pas partager cet optimisme». «Les "experts" diplomatiques et militaires ukrainiens ont beaucoup de retard pour confirmer même les accords déjà obtenus au niveau politique», a-t-il affirmé.

Moscou doit répondre à une série de propositions ukrainiennes en vue d'un accord. Kiev propose la neutralité de l'Ukraine et de renoncer à adhérer à l'OTAN, à condition que sa sécurité soit garantie par d'autres pays face à la Russie. Elle propose aussi des négociations pour résoudre le statut du Donbass ukrainien et de la Crimée.

Ces propositions, qualifiées de premier progrès par Vladimir Medinski en début de semaine, ont été faites lors de pourparlers en face-à-face à Istanbul. Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine ont repris par visioconférence le 1er avril, un nouveau round étant prévu pour le 5 avril, selon Vladimir Medinski.