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Zelensky explique avoir échangé avec des pays alliés des documents liés aux garanties de sécurité

Volodymyr Zelensky a déclaré que l'Ukraine avait échangé des ébauches de documents sur les garanties de sécurité avec un certain nombre de pays.

«Nous avons besoin de garanties de sécurité de la part de nations de premier plan [...]. Nous voulons que les pays qui le souhaitent se joignent ouvertement à nous, en plus des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la France et de la Turquie», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une interview accordée à la chaîne américaine Fox News, citée le 2 avril par l'agence de presse russe TASS.

Et le chef d'Etat ukrainien de poursuivre en ces termes : «Je n'ai nommé que les pays qui ont déjà dit qu'ils étaient prêts à se porter garants, ou ceux que nous avons contactés et qui ont déjà échangé les premières ébauches de documents sur le fait qu'ils se portent garants.»

Selon lui, parmi les pays qui ont proposé de garantir la sécurité de l'Ukraine figurent Israël et l'Irlande. «Nous aimerions que la Chine s'y joigne», a-t-il ajouté.

Zelensky souhaite que la Russie soit «liée» par le traité de sécurité

Dans le même temps, Volodymyr Zelensky a estimé que la Russie devait également «trouver sa place dans cet accord, car il s'agira d'un accord entre l'Ukraine et la Russie». Selon lui, la Russie doit donc être «liée» par le traité, car elle est partie au conflit.

Toujours selon TASS, Alexandre Tchaly, membre de la délégation ukrainienne, a déclaré que son pays était d'accord pour adopter un statut neutre et non nucléaire s'il recevait des garanties de sécurité, qui «dans leur contenu et leur forme devraient être similaires à l'article 5 [de l'OTAN]».

«Les garants, selon Kiev, pourraient inclure les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, y compris la Russie, ainsi que l'Allemagne, Israël, l'Italie, le Canada, la Pologne et la Turquie. Leurs garanties ne couvriraient pas la Crimée et le Donbass, selon le chef de la faction parlementaire du parti ukrainien au pouvoir, le Serviteur du peuple, David Arakhamiya, qui participe aux discussions», rapporte encore l'agence TASS qui précise qu'Alexandre Tchaly a plaidé en faveur de garanties prévoyant une assistance militaire et l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne.

Pour rappel, le projet de la mise en place d'une telle zone, qui consiste à interdire le ciel de l'Ukraine aux avions russes, au besoin par la force, avait déjà fait réagir Vladimir Poutine, début mars. Il avait alors fait savoir que son pays considérerait tout effort visant à établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine comme une participation aux hostilités. «Toute démarche en ce sens sera considérée comme une participation au conflit armé du pays à partir du territoire duquel seront créées des menaces pour nos troupes», avait-il déclaré. «Dès la première seconde, nous les considérerons comme des participants à des conflits militaires, quelles que soient les organisations dont ils sont membres», avait-il ajouté.

Dans le cadre des négociations qui se déroulent à Istanbul, Moscou appelle de son côté à fournir des garanties de sécurité à la Russie, à l'Ukraine et à tous les pays européens.

Le 1er avril, Vladimir Medinsky, chef de la délégation russe aux pourparlers, a déclaré que Moscou avait reçu de Kiev des propositions écrites pour un futur accord bilatéral. Il a ajouté qu'après avoir étudié ces initiatives, la Russie présenterait ses propres propositions. En outre, selon lui, Moscou a fait «deux pas vers» Kiev en suggérant d'organiser au plus tôt une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.