La Russie a dévoilé ce 2 mars son tout premier bilan depuis le début de son offensive en Ukraine, annonçant que 498 de ses soldats y avaient été tués et 1 597 autres blessés.
Les familles des disparus reçoivent toute l'aide possible
«Malheureusement nous avons eu des pertes parmi nos camarades participant aux opérations militaires spéciales. 498 militaires russes sont morts en accomplissant leur devoir» lors de l'opération russe lancée le 24 février, a déclaré le porte-parole de l'armée russe Igor Konachenkov, lors d'un briefing diffusé à la télévision publique russe. «Les familles des disparus reçoivent toute l'aide possible. 1 597 de nos camarades ont été blessés», a-t-il ajouté.
Selon Igor Konachenkov, les pertes du côté des «militaires et des nationalistes ukrainiens» s'élèvent à «2 870 tués et environ 3 700 blessés.» «Selon des données confirmées uniquement, le nombre de militaires des forces de sécurité ukrainiennes capturés s'élève à 572 personnes», a-t-il aussi précisé.
Côté ukrainien, les chiffres sont tout autres : selon un bilan du ministère ukrainien de la Défense, publié le 1er mars sur sa page Facebook et cité dans un article de Libération, 5 710 soldats russes auraient été tués et 200 auraient été faits prisonniers. Le journal français rapportait également alors qu'«aucune communication globale» n'était faite par Kiev, au 1er mars, sur les pertes ukrainiennes.
Au moins 230 civils morts selon l'ONU
Selon le dernier décompte de l'ONU, le bilan du conflit en Ukraine est de 230 civils tués, dont 15 enfants, et 525 blessés, mais Michelle Bachelet a averti que les chiffres réels étaient bien plus élevés. De son côté, Moscou met en avant ne cibler que les infrastructures militaires avec des armes de hautes précision, et ne pas viser les zones résidentielles. La Russie accuse également l'Ukraine de se servir de la population comme d'un bouclier humain.
«La plupart des victimes civiles ont été causées par l'artillerie lourde, les systèmes de lance-roquettes multiples et de frappes aériennes dans des zones peuplées [et il y a des] informations inquiétantes faisant état de l'utilisation d'armes à sous-munitions frappant des cibles civiles», a pour sa part affirmé la Haute-Commissaire.
L'opération militaire russe en question a débuté le 24 février, et vise selon lui le président russe Vladimir Poutine à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance, ainsi qu'à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine. L'Assemblée générale de l'ONU a déploré cette intervention et les Occidentaux, qui la dénoncent comme une guerre d'invasion, ont multiplié les sanctions anti-russes.