«La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l'OTAN en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie», a déclaré le président français Emmanuel Macron, dans un contexte de vives tensions entre l'OTAN et la Russie, qui a lancé le 24 février une opération militaire en Ukraine. Le chef d'Etat s'exprimait à l'issue d'un sommet exceptionnel de l'Union européenne à Bruxelles et à la veille d'un sommet de l'OTAN consacré à la crise en Ukraine.
Emmanuel Macron a accusé le président russe de «bafouer tous les principes qui président au droit international, aux chartes et traités souverainement signés par la Russie ces dernières décennies». En même temps, Emmanuel Macron a jugé utile de «laisser ouvert le chemin» du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son opération militaire en Ukraine, après avoir eu ce 24 février un «échange franc, direct, rapide» avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a justifié l'intervention russe en déclarant qu'elle visait à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, mais aussi à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine».
L'Union européenne, à l'instar des Etats-Unis, a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en réaction à cette opération.