Les responsables russes ont vérifié les données citées dans les récentes publications médiatiques concernant de présumées frappes aériennes russes sur plusieurs hôpitaux en Syrie, a annoncé lors d’un point presse à Moscou, le porte-parole de la Défense, Igor Konachenkov.
«Il s’est avéré que seul la village de Sarmine disposait d’un hôpital», a fait savoir le porte-parole, ajoutant que dans cinq autres localités qui figurent dans ces publications, il n’y a ni hôpitaux ni médecins.
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«Comme vous le voyez, le bâtiment n’a pas été touché. Toutes les constructions caractéristiques qui ont été observés en 2014 sont toujours présentes sur le cliché qui date d’avant-hier», a déclaré Igor Konachenkov, en montrant des images de la construction de l’hôpital à Sarmine, publiées sur YouTube en février 2014, et une photo du satellite russe du même endroit prise le 31 octobre 2015.
A la fin du mois d’octobre, la Russie a été accusée d’avoir bombardé des hôpitaux à Sarmine, al-Eis, al-Hadher, Khan Tuman, Latamna et al-Zarba, ce qui aurait entraîné plusieurs morts parmi les civils et le personnel médical. La plupart des plus grands médias ont diffusé cette informations, en s’appuyant sur l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
De son côté, la Russie a souligné qu’elle n’avait jamais ciblé d’installations civiles en Syrie et n’avait atteint que des objets terroristes, en se basant sur les données de son propre renseignement, ainsi que sur celles du gouvernement syrien. Suite à la médiatisation de ces informations, le ministère de la Défense russe a convoqué les attachés militaires américains et saoudiens, ainsi que ceux de l'OTAN à venir s'expliquer sur les allégations de raids aériens russes visant des hôpitaux syriens.
Le 30 septembre, la Russie a entamé une campagne de bombardements aériens contre les forces terroristes en Syrie, à la demande de son président Bachar el-Assad. En un mois d’opérations, l’aviation russe a déjà détruit plus de 1 800 cibles terroristes, d’après les chiffres du ministère russe de la Défense.