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Après la mort de Jean-Luc Brunel, la famille de Ghislaine Maxwell a «peur pour sa sécurité»

Le frère de Ghislaine Maxwell a fait part de son «choc» et de sa «perplexité» après l'annonce de la mort de Jean-Luc Brunel, retrouvé pendu dans sa cellule. Il dit craindre pour la sécurité de sa sœur, soulignant qu'elle n'a pas d'idées suicidaires.

Peu après l'annonce de la mort dans sa cellule de l'ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel – soupçonné d'avoir servi de rabatteur pour le réseau pédophile de Jeffrey Epstein – le frère de Ghislaine Maxwell s'est publiquement inquiété pour la sécurité de sa sœur.

«C'est vraiment choquant», a déclaré Ian Maxwell au New York Post le 19 février en référence au décès de Jean-Luc Brunel, retrouvé pendu dans sa cellule. «Une autre mort par pendaison dans une prison de haute sécurité. Ma réaction est celle d'un choc total et de la perplexité», a-t-il poursuivi, évoquant ainsi le décès de Jeffrey Epstein, lui aussi retrouvé pendu dans sa cellule en 2019.

La famille de Ghislaine Maxwell a «peur pour sa sécurité», a-t-il confié dans cette interview, insistant sur le fait que sa sœur n'était pas suicidaire. «En dépit de l'avis contraire du psychiatre, elle a été considérée comme présentant un risque de suicide, et ils continuent de la réveiller toutes les 15 minutes pendant la nuit», a assuré Ian Maxwell au New York Post, dénonçant une «violation complète des droits des prisonniers et des droits de l'Homme».

Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable de cinq chefs d'accusation en décembre, dont celui de trafic sexuel sur mineur, et risque jusqu'à 65 ans de prison. Fille du magnat de la presse britannique Robert Maxwell, elle est soupçonnée d'être un élément clé du réseau Epstein. C'est elle qui a introduit Jeffrey Epstein dans les élites new-yorkaises qu'elle fréquentait après avoir quitté la Grande-Bretagne, rappelait le New York Times en 2019.

Elle est également soupçonnée de lui avoir présenté Jean-Luc Brunel, lui même soupçonné de trafic et d'agressions sexuelles sur jeunes filles mineures, et plus précisément d'avoir servi de rabatteur dans le réseau pédophile qu'aurait organisé Jeffrey Epstein. 

Jean-Luc Brunel avait été placé en France sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de «traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d'exploitation sexuelle». Le septuagénaire, cité dans une enquête aux Etats-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, avait déjà été interpellé et mis en garde à vue en France, fin 2020, pour viols sur mineurs et harcèlement sexuel. Sa mort signifie l'extinction de l'action publique dans ce dossier, sauf si d'autres personnes devaient être mises en cause.