De l'huile sur le feu ? Alors que la tension est à son comble dans l'est ukrainien, Bernard-Henri Levy a appelé ce 18 février l'Europe à renforcer encore son soutien militaire à l'Ukraine – pourtant perçu par Moscou comme une «menace».
«Voici les vieux canons avec lesquels l'armée ukrainienne devra confronter, si elle survient, l'attaque de Poutine. Ce n'est pas suffisant», a ainsi écrit BHL sur Twitter, en légende d'une photo datant de 2020 dans laquelle il apparait aux côtés de soldats. «Nous, l'Europe, devons soutenir beaucoup plus [le président ukrainien] Zelensky», a-t-il ajouté.
Bernard-Henri Levy avait déjà apporté son soutien au coup d'Etat de 2014, qui s'était soldé par la chute du président Viktor Ianoukovitch, en se rendant notamment parmi les manifestants du Maïdan.
Soutien militaire tous azimuts
Le soutien européen à l'Ukraine a pris plusieurs formes, dont notamment une aide de 31 millions d'euros allouée à Kiev en décembre, via le mécanisme européen la Facilité européenne de paix (FEP), qui doit notamment servir à «renforcer les capacités» des forces armées. Différents pays ont également fourni des armes et des équipements militaires à Kiev, comme par exemple la Pologne, la République tchèque, ou encore les pays baltes. D'autres utilisent leur propre puissance militaire pour soutenir l'Ukraine, comme l'Espagne, les Pays-Bas, le Danemark, mais aussi la France.
Côté occidental, il convient également de citer parmi les principaux soutiens militaires de Kiev les Etats-Unis (qui ont récemment envoyé 90 tonnes d'aide militaire létale à l'Ukraine) ou encore le Royaume-Uni et le Canada.
Alors que le scénario d'une invasion de l'Ukraine par Moscou – qualifié de fake news par la diplomatie russe – ne s'est toujours pas réalisé malgré des prédictions insistantes depuis des semaines, Moscou qualifie de «menace imminente» le soutien occidental à l'Ukraine. La Russie plaide également pour un arrêt de l'expansion de l'OTAN, une demande jugée irrecevable par les Occidentaux. Moscou est par ailleurs elle-même accusée de soutenir les séparatistes, ce qu'elle a toujours démenti.
Dans l'est ukrainien, où l'armée ukrainienne fait face aux rebelles, qui refusent de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de 2014, la situation reste néanmoins particulièrement tendue, et les combats se sont encore intensifiés, ce 18 février.