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Convoi de la liberté au Canada : des manifestants menacés de perdre la garde de leurs animaux

Les autorités canadiennes ont annoncé que les animaux des manifestants arrêtés par les forces de l'ordre seraient placés sous protection, à leurs frais pendant huit jours, puis considérés comme abandonnés si personne ne venait s'en occuper.

La corde sensible des animaux de compagnie a été utilisée par les autorités canadiennes pour compléter la batterie de sanctions déployée pour mettre fin aux manifestations à Ottawa, incluant le gel des comptes bancaires de toute personne en lien avec le mouvement.

Le 17 février, la police a ainsi averti les protestataires propriétaires d'animaux que leurs compagnons seraient placés sous protection pendant 8 jours s'ils n'étaient pas capables de s'en occuper du fait des opérations de maintien de l'ordre en cours dans la capitale canadienne, en clair s'ils en étaient séparés par une arrestation. Une période de gardiennage que les manifestants devront payer de leur poche, tout en devant prévoir des solutions pour leurs animaux : après 8 jours, si aucune solution n'est trouvée par le propriétaire pour prendre soin de l'animal, celui-ci sera considéré comme «abandonné».  

Une annonce qui a entraîné plusieurs réactions comme celle d'Elon Musk, soutien du mouvement des camionneurs, qui a commenté celle-ci sur Twitter d'un simple cœur brisé. 

Le journaliste et écrivain américain Glenn Greenwald a également dénoncé cette mesure sur les réseaux sociaux en insistant sur le caractère «pacifique» de la manifestation face à la sanction évoquée par les autorités.

La mesure s'ajoute aux appels lancés par la police le 16 février, incitant les manifestants à «partir maintenant», les réfractaires s'exposant à des arrestations. Des amendes, voire des peines de prison, ont également été prévues pour tout adulte ramenant un mineur sur les lieux de manifestation.

Ces annonces ont été suivies, ce 18 février, par le lancement d'une opération d'envergure des forces de l'ordre pour débloquer les rues de la capitale, paralysée depuis bientôt trois semaines par les manifestants opposés aux mesures sanitaires. «Tous les médias présents dans la zone sont priés de se tenir à distance et de ne pas participer aux opérations de police pour leur sécurité. Toute personne retrouvée dans la zone des opérations policières peut faire l’objet d’une arrestation», a tweeté le compte de la police d'Ottawa dans l'après-midi du 18 février.