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«Dissuader la Russie» : le Canada accorde un nouveau prêt à l'Ukraine et lui fournit des armes

Le Canada va livrer pour la première fois des équipements militaires létaux à l'Ukraine, dans le cadre des tensions avec la Russie. Un prêt de 347 millions d'euros a également été débloqué, après un premier prêt de 83 millions d'euros.

Le Canada est sur le point d'envoyer des armes à l'Ukraine et lui a accordé un nouveau prêt de 500 millions de dollars canadiens (soit 347 millions d'euros), a annoncé le 14 février le Premier ministre Justin Trudeau, sur fond d'affirmations répétées des Etats-Unis d'une invasion russe imminente, ce que dément Moscou.

Il s'agit de la première livraison de la part du Canada d'équipements militaires létaux et de munitions à l'Ukraine, pour un coût de 7,8 millions de dollars canadiens, a précisé le chef du gouvernement fédéral. «Le but de ce soutien du Canada et de nos autres partenaires est de dissuader la Russie de poursuivre son agression contre l'Ukraine», a déclaré Justin Trudeau lors d'une conférence de presse. 

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont également fourni des armes

«Cet équipement comprend des mitrailleuses, des pistolets, des carabines, 1,5 million de cartouches, des fusils de sniper et divers équipements connexes», a précisé le ministère canadien de la Défense nationale.

Fin janvier, le Canada avait déjà accordé un prêt de 120 millions de dollars canadiens (83 millions d'euros) au gouvernement ukrainien pour soutenir l'économie du pays. À l'instar de son voisin nord-américain, les Etats-Unis ont autorisé un programme d'aide aux forces ukrainiennes, comprenant 200 millions de dollars d'armes anti-blindés, de lance-grenades, d'artillerie et d'armes légères en décembre 2021. Le Royaume-Uni, la Pologne, la République tchèque, les Pays-Bas et la Lituanie ont également envoyé leurs propres armes.

Les Occidentaux et Moscou ont esquissé le 14 février une chance d'issue diplomatique à la crise en Ukraine, les Etats-Unis affirmant à présent que Vladimir Poutine n'avait pas pris de «décision finale» quant au déclenchement d'une invasion. Dans un contexte de tensions accrues, Washington a toutefois tempéré l'optimisme de son discours en affirmant que Moscou avait récemment renforcé ses capacités militaires aux frontières de l'Ukraine.

De son côté, la Russie continue de nier fermement ces allégations, arguant que les Occidentaux, et plus particulièrement les Etats-Unis, cherchent à envenimer la situation dans la région.