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Un Convoi de la liberté s'organise en Israël et converge vers Jérusalem

Les organisateurs ont déclaré que plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient pris part à cette manifestation, la première du genre en Israël, pour dénoncer les restrictions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus.

Les Convois de la liberté font tache d'encre. Des milliers de voitures et camions ont convergé le 14 février vers Jérusalem depuis plusieurs villes israéliennes pour manifester contre les restrictions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, imitant des convois apparus au Canada et ayant essaimé dans plusieurs pays.

Depuis Eilat et Tibériade, des automobilistes ont pris la route vers Jérusalem, drapeaux israéliens flottant aux fenêtres et affiches appelant à la «Liberté» collées sur des capots de voitures. Ce convoi, qui avait pour destination le Parlement dans le centre de Jérusalem, a provoqué d'importants embouteillages accompagnés d'un concert de klaxons, ont constaté des journalistes de l'AFP qui ont vu des milliers de voitures paralyser la ville.

La police israélienne n'a pas précisé dans l'immédiat son estimation du nombre de participants. 
D'après les organisateurs, pour qui plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient pris part à ce convoi – le premier du genre en Israël – cette manifestation a été lancée par de «simples citoyens» voulant protester contre les restrictions imposées pour juguler la pandémie et qui, à leurs yeux, constituent des atteintes à leur liberté. «Personne ne peut nous dire quoi mettre dans notre corps», a lancé Shany Shlomo, une manifestante de 51 ans venue protester devant le Parlement contre la politique vaccinale.

Israël avait été l'un des premiers pays à lancer une vaste campagne de vaccination, en décembre 2020. Aujourd'hui, près de la moitié de la population a reçu trois doses de vaccin et les personnes de plus de 18 ans à risque peuvent en recevoir une quatrième. L'Etat hébreu avait aussi été l'un des premiers à instaurer un pass sanitaire, dont l'usage a toutefois été allégé début février. Il n'est désormais requis que pour les événements où le risque de circulation du virus reste élevé. Le port du masque reste obligatoire dans certains lieux et de nombreux manifestants appelaient le 14 février à abroger cette mesure.

Sur le modèle du Canada

Le mouvement des Convois de la liberté est parti du Canada, où des camionneurs paralysent actuellement la capitale Ottawa. En France, où le mouvement rassemble aussi des manifestants aux revendications sociales, la police avait recensé le 11 février 3 000 véhicules pour 5 000 manifestants autour de Paris, essentiellement des particuliers dans leurs véhicules personnels, et non des camions comme au Canada.

Le 14 février, des centaines de véhicules se préparaient à former un convoi en direction de Bruxelles, en Belgique, pour protester au niveau européen, malgré l'interdiction de manifester annoncée par les autorités belges.