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L'Algérie se félicite de la «dynamique ascendante d'apaisement» avec la France

Dans un communiqué, l'ambassade d'Algérie en France a salué la «dynamique ascendante d'apaisement» à l'œuvre entre Alger et Paris. L'Algérie se félicite notamment des «condamnations unanimes» après la détérioration d'une statue de l'émir Abdelkader.

L'ambassade d'Algérie en France a salué le 6 février la «dynamique ascendante d'apaisement» entre Alger et Paris, se félicitant des «condamnations unanimes» dans l'Hexagone après la dégradation d'une statue du héros algérien Abdelkader.

«L'Algérie prend acte des condamnations unanimes émanant des autorités françaises [...] témoignant du profond respect dû à la personnalité de l'émir Abdelkader», a indiqué l'ambassade dans un communiqué. «Ces condamnations s'inscrivent indéniablement dans cette dynamique ascendante d'apaisement insufflée par les hautes autorités des deux pays».

Une sculpture en hommage à Abdelkader a été vandalisée avant son inauguration le 5 février à Amboise, dans le centre de la France, un acte largement condamné. Cette œuvre, installée pour les 60 ans de l'indépendance de l'Algérie, avait été proposée par l'historien Benjamin Stora dans son rapport sur «Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie», remis au président français Emmanuel Macron en janvier 2021.

«Rappelons-nous ce qui nous unit. La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n'oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statues», a condamné le président Emmanuel Macron. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a pour sa part évoqué un acte «profondément débile». Le 6 février, l'ambassade d'Algérie en France a de nouveau dénoncé «un acte de vandalisme d'une bassesse inqualifiable». Elle a par ailleurs assuré «de la poursuite de la dynamique algéro-française, soutenue par une volonté politique de part et d'autre d'aller de l'avant».

Le 4 février, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra avait déjà estimé que les relations bilatérales étaient «dans une phase ascendante». Les deux pays s'emploient depuis plusieurs semaines à renouer leur relation, après une nouvelle crise alimentée par des propos rapportés d'Emmanuel Macron en octobre dernier, reprochant au système «politico-militaire» algérien d'entretenir une «rente mémorielle» autour de la guerre d'indépendance de l'Algérie (1954-1962). 

Cet «apaisement» s'inscrit dans une série d'actes mémoriels, depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron et à l'approche du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie avec les accords d'Evian puis l'indépendance de ce pays, le 5 juillet 1962.