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Canada : la police d'Ottawa souhaite mettre fin à l'occupation des camionneurs

Face aux opposants aux mesures sanitaires qui occupent le centre d'Ottawa, la police canadienne durcit le ton. Elle souhaite mettre fin à cette présence qu'elle juge «illégale».

La police d'Ottawa a durci le ton ce 4 février : elle a promis de mettre un terme à la mobilisation des opposants aux mesures sanitaires qui occupent la capitale canadienne depuis une semaine.

Devant l'exaspération de la population locale qui dénonce menaces, harcèlement et pollution sonore en raison des coups de klaxons incessants, le chef de police Peter Sloly a promis de «mettre fin à cette manifestation illégale et d'une dangerosité inacceptable», sans toutefois fournir d'échéancier précis.

«Cette manifestation est de plus en plus imprévisible et dangereuse», a affirmé le chef de police en conférence de presse.

Une occupation qui dure depuis une semaine

Depuis environ une semaine, la capitale canadienne est le théâtre d'un mouvement de contestation, initié par des camionneurs, pour qui le vaccin est obligatoire afin de traverser la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.

Des centaines de manifestants et des dizaines d'immenses camions occupent le centre-ville d'Ottawa après avoir été plusieurs milliers au plus fort de la manifestation, le 29 janvier.

Ce 4 février, l'ancien président américain Donald Trump a soutenu les contestataires canadiens, déclarant dans un communiqué que «le fou d'extrême gauche Justin Trudeau a détruit le Canada avec ses exigences insensées liées au Covid».

Une nouvelle stratégie policière, qui comprend notamment le déploiement de 150 policiers supplémentaires, a également été mise en place le 4 février. 

Les autorités canadiennes s'intéressent maintenant à ceux qui «financent et permettent cette démonstration illégale et nuisible», a indiqué le chef de police.

Une campagne de financement sur GoFundMe a permis au mouvement de récolter jusqu'à présent plus de 10 millions de dollars canadiens (6,8 millions d'euros). Une part de cette somme provient des Etats-Unis, selon la police.

Des leaders du mouvement des camionneurs, d'abord intitulé le «convoi de la liberté», ont indiqué n'avoir aucune intention de libérer les rues et sont prêts à tenir ce bras de fer avec les autorités jusqu'à ce que le Premier ministre Justin Trudeau fasse marche arrière sur les exigences vaccinales.

Des ponts et autoroutes menant à la ville seront fermés ce week-end pour les quelque 400 camionneurs qui planifient de converger vers Ottawa. 

Des manifestations similaires sont également en cours ou sont prévues le 5 février dans le sud de l'Alberta, à Winnipeg, Toronto et Québec.