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Les relations sino-russes ont «acquis un caractère vraiment sans précédent», selon Vladimir Poutine

Au premier jour des Jeux olympiques de Pékin et dans un contexte de tensons avec les Occidentaux autour de l'Ukraine, le président russe a salué le partenariat stratégique entre son pays et la Chine.

«En ce qui concerne nos relations bilatérales, elles ont progressé dans un esprit d'amitié, de partenariat stratégique. Elles ont acquis un caractère vraiment sans précédent» : lors d'une visite au premier jour des Jeux olympiques de Pékin, le chef d'Etat russe Vladimir Poutine a souligné le bon état des relations sino-russes. Le président russe, qui a rencontré son homologue chinois Xi Jinping ce 4 février, a évoqué un «exemple de relation digne, où chacun aide et soutient l'autre dans son développement».

Les deux chefs d'Etat ne s'étaient pas vus en tête-à-tête depuis le début de la pandémie. Et cette rencontre, selon l'AFP, était pour Xi Jinping sa première avec un dirigeant étranger depuis près de deux ans.  

A l'issue de l'entretien entre les deux présidents, la Chine et la Russie ont publié une déclaration commune indiquant leur convergences sur un certain nombre de dossiers. Les deux nations se disent notamment opposés à l'élargissement de l'OTAN, appellent l’Alliance atlantique «à abandonner les approches idéologisées de l’époque de la guerre froide», s’opposent «à la constitution de blocs fermés et de camps opposés dans la région Asie-Pacifique» et disent rester «très vigilantes quant à l’impact négatif de la stratégie indo-pacifique américaine sur la paix et la stabilité dans cette région». Partant, Pékin et Moscou se déclarent «profondément préoccupées» par la création de l'alliance tripartite «AUKUS» (Australie, Royaume-Uni, Etats-Unis).

En outre, la Russie réaffirme son adhésion au principe d’une «seule Chine» et «confirme que Taïwan fait partie intégrante de la Chine», tandis que Pékin «comprend et soutient les propositions avancées par la Fédération de Russie sur l’établissement de garanties de sécurité juridiquement contraignantes à long terme en Europe», une référence aux préoccupations russes en matière de sécurité.

La défense de la démocratie et des droits de l’homme ne doit pas être utilisée comme un outil pour faire pression sur d’autres pays

Autre convergence entre les deux pays : ceux-ci, indique leur déclaration commune, sont «convaincus que la défense de la démocratie et des droits de l’homme ne doit pas être utilisée comme un outil pour faire pression sur d’autres pays». «Les tentatives de certains pays d’imposer leurs "normes démocratiques" à d’autres, de s’attribuer le monopole concernant l’évaluation du niveau de conformité aux critères démocratiques, de tracer des lignes de séparation sur des bases idéologiques, notamment par la création de blocs à caractère restreint et alliances situationnelles, sont en fait un exemple de piétinement de la démocratie et de dévoiement de son esprit et de ses vraies valeurs», rapportent-ils. 

Cette affirmation de proximité entre les deux pays survient dans un contexte de tensions particulièrement vives entre l'Occident et la Russie, autour de l'Ukraine et au sujet, plus globalement, de la sécurité sur le continent européen.