Une vidéo d'Ursula von der Leyen le 26 janvier a suscité la controverse. La présidente de la Commission européenne y ayant annoncé «une bonne nouvelle pour la France» avec un premier acompte sur le plan de relance européen, d'un montant de 7,4 milliards d'euros.
Ursula von der Leyen a justifié cette avance : «Nous [probablement les membres de la Commission européenne] estimons que [la France] a fait un pas majeur pour recevoir un paiement important sous notre plan de relance européen.» Elle a ensuite expliqué que des «réformes majeures» comme «l'assainissement des finances publiques» ou la loi controversée de l'assurance chômage peuvent permettre ce premier paiement de l'UE.
«La France recevra en tout près de 40 milliards d'euros au titre du [plan de relance européen]», a-t-elle ajouté, estimant que «ce premier paiement est, j'en suis sûre, le début d'un succès français soutenu par l'Europe».
«C'est ainsi qu'un seigneur parlerait à son vassal»
Une communication qui a été notamment moquée par Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de La France insoumise pour la présidentielle note que «comme Macron a été docile, Ursula accepte de nous rendre notre propre argent». «Danke schön !» [Merci beaucoup], poursuit-il, rappelant que «la France est contributeur net de sept milliards».
«Malgré sa mise en scène mensongère de "Président de l’Europe", la Commission rappelle à Emmanuel Macron qui dirige vraiment. Présidente, je mettrai immédiatement fin à cette humiliation ! Les Français financent largement l’Europe, nous serons les seuls maîtres de notre destin», a réagi Marine Le Pen.
Selon Eric Zemmour (Reconquête !, droite radicale), «c'est ainsi qu'un seigneur parlerait à son vassal». Le vassal étant la France dans sa métaphore.
François Asselineau, également candidat pour 2022 pour l'UPR (pro-Frexit), décrit la vidéo d'Ursula von der Leyen comme «glaçante», et critique vertement la présidente de la Commission : «Tromperie habituelle qui cache que les fonds versés ne sont qu'un petit retour de tout ce que nous versons à [l'Union européenne]. Drapeau [européen], ton professoral, accent allemand, montrent que [la France] est sous tutelle étrangère. De Gaulle n'aurait jamais toléré un tel asservissement.»
Le président des Patriotes Florian Philippot déplore que «la Reine d’Europe Ursula von der Leyen nous jette des miettes (sept milliards, qu’on paie 14) car la France "a fait la réforme de l’assurance chômage"». «Aveu que ces réformes sont bien une contrepartie exigée par l’UE ! Pour sortir de ce système fou et humiliant : Frexit !», conseille-t-il.