Le juge Anthony Kelly a ordonné le 10 janvier la libération immédiate de Novak Djokovic du centre de rétention dans lequel il a été placé la semaine dernière, une victoire dans la bataille judiciaire que livre le numéro un mondial pour entrer en Australie sans être vacciné contre le Covid-19.
Les avocats de Novak Djokovic tentaient de convaincre le tribunal fédéral que le champion serbe avait bien contracté le Covid-19 en décembre, ce qui le dispenserait d'une vaccination obligatoire pour entrer sur le territoire. «Qu'est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ?», a reconnu lors de l'audience suivie en ligne par l'AFP le juge, qui a estimé que Novak Djokovic a fourni des preuves, émanant «d'un professeur et d'un médecin éminemment qualifié» concernant sa demande de dispense médicale.
«En dépit de tout ce qui s'est passé, je veux rester et essayer de participer à l'Open d'Australie. Je suis venu ici pour disputer l'un des plus tournois les plus importants devant des spectateurs incroyables», a réagi le champion serbe sur Twitter.
«Pour l'instant, je ne peux pas en dire plus, mais MERCI à vous tous de m'avoir soutenu dans cette épreuve et de m'avoir encouragé à rester fort», a-t-il ajouté.
«Pour moi, c'est la plus grande victoire de sa carrière, plus grande que tous ses Grands Chelems», a de son côté commenté sa mère Dijana. J«ustice a finalement été rendue, la vérité a été révélée», a renchéri Djordje, le frère de la star. «Nous avons finalement montré au monde entier [...] que Novak est un honnête homme, un homme extraordinaire», a-t-il insisté, avant de révéler que son frère avait profité de ses premiers instants de liberté pour s'entraîner.
Novak Djokovic toujours menacé d'expulsion
Un avocat du gouvernement a cependant prévenu que Canberra pouvait encore ordonner l'expulsion du tennisman, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.
Le gouvernement australien étant confronté à une défaite humiliante et très médiatisée, l'avocat Christopher Tran a indiqué que le ministre de l'Immigration Alex Hawke pouvait encore ordonner l'expulsion de Djokovic. «On m'a dit que [le ministre] examinerait la possibilité d'exercer un pouvoir personnel d'annulation», a-t-il déclaré.
Ce bras de fer judiciaire a débuté il y a cinq jours, avec l'annulation du visa de celui que ses supporters surnomment «Nole» à son arrivée en Australie pour disputer le premier Grand Chelem de l'année.
L'Open d'Australie, où Novak Djokovic ambitionne de s'offrir un 21e tournoi du Grand Chelem qui le placerait au sommet de l'histoire du tennis, devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal, débutera le 17 janvier.