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Kazakhstan : des agents des forces de l'ordre décapités

Au moins 18 membres des forces de l'ordre ont été tués dans les violences qui secouent le Kazakhstan. Deux corps ont été retrouvés la tête coupée. Le président a fait appel à l'OTSC pour «aider le Kazakhstan à vaincre la menace terroriste».

Au moins 18 membres des forces de sécurité ont été tués et 748 blessés dans des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, ont rapporté ce 6 janvier les agences de presse russes citant le ministère kazakh de l'Intérieur. Le corps de certains a été retrouvé la tête coupée.

Citées par la chaîne publique Khabar-24, les autorités de la ville d'Almaty (où les troubles sont les plus violents) ont en effet fait état de cas de décapitations. L'agence de presse RIA Novosti, qui a contacté les autorités locales, a confirmé qu'au moins deux corps de membres des forces de l'ordre avaient été retrouvés sans tête. On ignore s'il s'agit d'une mutilation survenue après le décès ou si la décapitation en est la cause. 

Le bureau du commandant d'Almaty, cité par RIA, évoque «une preuve directe de la nature terroriste et extrémiste» des individus ayant «attaqué» la ville.

Plus tôt, la police kazakhe avait annoncé avoir tué plusieurs dizaines d'individus qui tentaient de prendre d'assaut des bâtiments officiels. Au total, plus d'un millier de blessés sont à déplorer dans le cadre de ces émeutes, qui font suite à des manifestations contre la hausse du prix du gaz. Ce 6 janvier, la police a annoncé avoir arrêté environ 2 000 personnes dans les rues d'Almaty.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev en a appelé à l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) – une organisation régionale regroupant l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan – afin d'aider son pays à «vaincre la menace terroriste». Une mission de maintien de la paix a été déployée en ce sens ce 6 janvier pour «une durée de temps limitée», selon un communiqué de cette organisation. L'OTSC entend selon ses termes «stabiliser et normaliser la situation dans ce pays» provoquée par «une ingérence extérieure».