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«Attaque terroriste» : le consulat général de Russie en Ukraine ciblé par un cocktail Molotov

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, un engin incendiaire a été jeté contre l'enceinte du bâtiment, ne faisant aucun blessé. La Russie dénonce une «attaque terroriste» qui serait «la conséquence d'une exacerbation en Ukraine de l'hystérie russophobe».

Le 24 décembre, la Russie a dénoncé une attaque avec un engin incendiaire contre son consulat général à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. L'incident n'a pas fait de victimes mais intervient en pleines tensions entre Moscou et Kiev.

«Le 24 décembre, à 2h30 du matin, le consulat général de Russie à Lviv a subi un acte terroriste. Une personne non identifiée a jeté en direction d'une entrée de l'établissement une bouteille avec un liquide inflammable qui a pris feu», a fait savoir la diplomatie russe dans un communiqué.

La conséquence d'une exacerbation en Ukraine de l'hystérie russophobe et des incitations à la haine et à l'hostilité contre la Russie

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, l'incident n'a pas fait de blessés. La police de Lviv a précisé que le cocktail Molotov avait été jeté contre l'enceinte entourant le consulat, sans endommager le bâtiment. Elle a ajouté avoir ouvert une enquête pour «hooliganisme».

La diplomatie russe dénonce des incitations à l'hostilité contre la Russie en Ukraine

«Cet acte scandaleux et inacceptable est la conséquence d'une exacerbation en Ukraine de l'hystérie russophobe et des incitations à la haine et à l'hostilité contre la Russie», a affirmé la diplomatie russe, selon laquelle cette attaque constitue une «violation flagrante» de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

Un représentant par intérim de Kiev a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères, qui lui a fait part de sa «vive protestation» et a exigé que l'Ukraine assure la sécurité du personnel diplomatique russe. 

Cet incident intervient en pleines tensions entre l'Ukraine et la Russie, accusée par les Occidentaux de masser des troupes à la frontière ukrainienne en vue d'une potentielle intervention militaire. Le Kremlin dément fermement toute volonté belliqueuse, et affirme de son côté vouloir assurer sa sécurité face à des «provocations» de Kiev et des Occidentaux. Moscou a d'ailleurs proposé deux traités, l'un destiné aux Etats-Unis et l'autre à l'OTAN, résumant ses exigences pour une désescalade. Dans ces textes, la Russie suggère en particulier un engagement de l'OTAN à ne pas s'étendre davantage à l'est, aux frontières de la Fédération.