Le secrétaire d'Etat Antony Blinken et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg ont assuré ce 23 décembre que «l'alliance restait prête à mener un dialogue constructif avec la Russie», selon un communiqué publié ce 23 décembre côté américain, après un entretien entre les deux hommes.
Un haut responsable de la Maison Blanche a confirmé la position de Washington, affirmant que les Etats-Unis étaient prêts à «engager un dialogue diplomatique» avec la Russie «dès le début du mois de janvier».
La Maison Blanche a toutefois fait savoir que ni la date ni le lieu d'une première rencontre n'avaient été fixés. «Il y a certains points que la Russie a soulevés et que nous pensons pouvoir discuter, et d'autres dont [les Russes] savent que nous ne les accepterons jamais», a toutefois précisé le haut responsable, dans la foulée de la conférence de presse annuelle du président russe Vladimir Poutine.
«Tout dialogue doit être basé sur un principe de réciprocité, c'est-à-dire que nos préoccupations devront aussi être mises sur la table», a ajouté le haut responsable.
Poutine : «Il ne doit y avoir aucune avancée de l'OTAN vers l'Est, la balle est dans leur camp»
«J'espère que la première réaction positive [des Etats-Unis], avec l'annonce du début des négociations [à Genève] en janvier, va nous permettre d'aller de l'avant», avait dit un peu plus tôt Vladimir Poutine lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année.
Le chef d'Etat a par la suite jugé «positives» les premières réactions américaines aux exigences russes en vue d'une désescalade dans la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine, qui fait vaciller l'équilibre sécuritaire européen.
La Russie a présenté deux projets de traités pour bannir tout élargissement de l'Alliance atlantique, notamment à l'Ukraine, et mettre fin aux activités militaires occidentales à proximité des frontières russes. Selon Moscou, il s'agit du seul moyen de juguler l'aggravation des tensions. «Il ne doit y avoir aucune avancée de l'OTAN vers l'Est, la balle est dans leur camp, ils doivent nous répondre», a-t-il noté.
«Ce n’est pas nous qui menaçons quelqu’un. Est-сe que c’est nous qui sommes allés là-bas, jusqu’aux frontières des Etats-Unis ? Ou jusqu’aux frontières du Royaume-Uni ou ailleurs ? Ils sont venus à nous», a notamment déclaré Vladimir Poutine, interrogé lors de sa conférence de presse sur les tensions autour de l'Ukraine.
Il a répété que la Russie ne tolérerait aucun système d'armements occidentaux «sur le pas de [sa] porte». Le président russe avait nettement durci le ton le 21 décembre en évoquant une réponse «militaire et technique» si ses rivaux occidentaux ne mettaient pas fin à leur politique jugée menaçante.