International

Pas de sanctions contre des militaires américains après la mort de civils dans une frappe à Kaboul

Les militaires américains impliqués dans une frappe de drone qui avait tué 10 civils dont sept enfants fin août à Kaboul ne seront pas sanctionnés a annoncé le Pentagone, estimant impossible de «retenir des responsabilités personnelles».

L'armée américaine, qui avait a officiellement reconnu mi-septembre que sa frappe sur Kaboul en août dernier qui avait tué dix civils dont sept enfants était «une erreur», ne prendra aucune sanction contre les militaires impliqués.

«Il n'y avait pas d'éléments suffisamment solides pour retenir des responsabilités personnelles», a ainsi déclaré ce 13 décembre le porte-parole du Pentagone John Kirby. La décision concernant cette frappe intervenue dans les derniers jours de la présence américaine en Afghanistan a été prise par le secrétaire à la Défense Lloyd Austin après un rapport réalisé par deux haut gradés, le général Kenneth McKenzie et le général Richard Clarke.

Le premier est le chef du Centcom, la région militaire qui comprend l'Afghanistan. Le second est le chef des opérations spéciales. Aucun de ces deux officiers n'a émis de recommandation en vue de sanctions individuelles, a déclaré John Kirby.

Si le Pentagone avait reconnu que cette frappe était une erreur tragique, il avait toutefois affirmé qu'elle n'avait pas violé les lois de la guerre. «L'enquête n'a identifié aucune violation de la loi, y compris le droit de la guerre», avait dit dans un rapport le lieutenant-général Sami Said, un responsable du ministère de la Défense.

Mi-septembre, le Pentagone avait savoir qu'il envisageait des réparations pour les personnes tuées, rappelant que cette frappe était censée empêcher une «menace imminente» de l'EI-K, quelques jours après un attentat de ce groupe qui avait tué 13 militaires américains près de l'aéroport de Kaboul.