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Le Sea Eye 4 débarque 800 migrants en Sicile avec l'accord des autorités italiennes

Le navire Sea Eye 4 a débarqué en Sicile, dans le port de Trapani, les 800 migrants secourus par son équipage. Le maire de Palerme avait déjà donné son accord le 4 novembre, suscitant l'indignation du chef de la Ligue, Matteo Salvini.

Plus de 800 migrants secourus en mer Méditerranée par un navire de l'ONG allemande Sea Eye ont débarqué le 7 novembre à Trapani en Sicile, après avoir reçu l'autorisation d'accoster des autorités italiennes. 

Après des tests de dépistage du Covid-19, les adultes sans problèmes de santé seront placés en quarantaine à bord de navires spécialement prévus pour les mesures d'isolement.

L'Ocean Viking, un autre navire géré par SOS Méditerranée, était quant à lui à la recherche le 7 novembre d'un port pour accoster avec 300 personnes à bord. 

Matteo Salvini, secrétaire fédéral de la Ligue, a dénoncé la passivité du ministère italien des Affaires étrangères : «Un navire allemand s'apprête à laisser plus de 800 immigrés clandestins en Sicile. Question : Les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères ont-ils demandé à Berlin et Bruxelles de prendre en charge ces immigrés ou est-ce que cela leur convient ?» Il a également ironisé sur la priorité du maire (centre-gauche) de Palerme qui s'était dit prêt à accueillir les migrants.

Ce dernier s'était en effet défendu de jouer «l'ambassadeur de l'ONU», affirmant qu'il remplissait son rôle de maire. «Il y a 800 personnes à bord du Sea Eye 4 qui ont besoin d'un port sûr. Ils ont été secourus lors de plusieurs opérations de sauvetage en Méditerranée centrale. Maintenant, ils doivent accoster. Palerme est prête à les accueillir», avait-il déclaré le 4 novembre, selon des propos repris par Palermo News.

Près de 55 000 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l'année, contre un peu moins de 30 000 en 2020, selon des données du ministère de l'Intérieur. 

La question des sauvetages en mer est au cœur d'une polémique depuis des mois en Italie, notamment en raison des rapports que les ONG entretiendraient avec les passeurs. Un rapport publié début mars par les autorités italiennes, accusait notamment des responsables de plusieurs ONG d'avoir facilité le trafic de migrants, en communiquant directement avec des trafiquants d'êtres humains pour recueillir les embarcations en Méditerranée.