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Faites connaissance avec l’Irakien qui a arraché plus de 300 femmes des griffes de Daesh

Alors que les terroristes de Daesh retiennent en otage des milliers de femmes et d’enfants, l’équipe de RT a parlé à un homme qui risque sa vie pour tenter de les libérer.

Regardez la totalité de ce documentaire exclusif consacré à Abu qui a risqué sa vie pour libérer les milliers de femmes et d’enfants retenus en otage par les terroristes de l’Etat islamique.

Regardez ici, la totalité de ce film documentaire

«J’ai commencé à recevoir des menaces de la part de Daesh le jour même où j’ai commencé mon travail, au moment même où ils ont compris que je libérais ceux qu’ils détenaient», a raconté à RT Abu Shuja, cet homme déterminé qui s’est donné pour objectif de lutter pour la libération des otages de Daesh, que l’on compte par milliers d’après les estimations des autorités irakiennes.

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Tandis que le groupe terroriste vend ses otages en tant qu’esclaves sur les marchés, Abu a déjà réussi à en sauver plus de 300 rien que dans la ville irakienne de Sinjar. Ses activités sont rendues possibles grâce à l’aide d’un réseau d’informateurs et de partisans qu’il a développé dans les territoires contrôlés par les terroristes.

Les moyens financiers, souvent manquants, sont l’obstacle principal qui l’empêche d’en faire plus. Abu Shuja a déjà dépensé plus de 70 000 dollars (63 300 euros) sur son argent personnel pour réaliser ses opérations de sauvetage.

«Nous avons malheureusement raté plusieurs bonnes occasions par manque de moyens», a regretté l’irakien.

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De plus, il arrive dans bien des cas que Daesh réussisse à les piéger. Lui-même est devenu pour Daesh une cible d’importance, sa tête ayant été mise à prix pour 5 millions de dollars.

«Nous avons plusieurs fois été capturés. J’ai déjà perdu 15 personnes qui m’aidaient dans mes missions, 12 d’entre elles ont été décapitées, leurs corps ont été exposés», a avoué Abu Shuja à un correspondant de RT.

Mais même si la tâche s’avère réellement difficile, il entend poursuivre son travail jusqu’à ce que tous les otages soient libérés.

«Ce n’est pas important s’il ont ma photo ou connaissent mon nom. Je n’arrêterai pas. Je continuerai jusqu’à ce que le dernier prisonnier soit libéré. Nous gagnerons cette guerre», a martelé l’homme lors de son entretien.

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Les enlèvements, le plus souvent de jeunes femmes, sont très fréquents depuis que Daesh a pris le pouvoir en Irak. Les principales cibles des djihadistes sont les femmes yézidies, considérées comme hérétiques. Au total, plus de 3 000 femmes et filles appartenant à la minorité yézidie en Irak ont été faites prisonnières au cours de l’offensive des combattants terroristes à travers toute la région.

En octobre dernier, le groupe terroriste est allé jusqu'à publier une brochure expliquant à ses membres à quel prix devaient être vendues ou achetées les jeunes filles capturées.