Arnaud Montebourg est revenu ce 25 septembre jouer à domicile pour bâtir sa «remontada» avec ses fidèles et les déçus d'une «gauche» qu'il ambitionne de recomposer pour 2022. Près de 1600 personnes étaient attendues à la «Fête de la rose» à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) pour écouter le candidat.
«Peuple de gauche, toi l'orphelin, qui est perdu [...], sans voix, redresse-toi ! Peuple de gauche rejoins-moi, unissons-nous aux Français, ensemble nous pouvons l'emporter», lance l'ancien ministre sur une scène érigée sur un terrain de foot à l'herbe fraîchement tondue pour y présenter son projet. En bras de chemise, pantalon en jean et cravate sombre, accueilli au cri de «Président !», il se présente en «homme libre», «de gauche», «sans parti», promettant de ne plus «jamais renouveler [ses] fautes et [ses] erreurs», comme en témoigne le changement d'ambiance à Frangy.
Après la «France des sous-préfectures» défendue lors de l'annonce de sa candidature début septembre à Clamecy (Yonne), il s'adresse à la gauche pour «reprendre le chemin du récit national dont nous avons été expulsés».
Dans son discours, il s'adresse tour à tour aux «travailleurs dont la gauche s'est détournée», aux «mères seules», aux «jeunes CDD» ou encore aux «nouveaux esclaves [...] de Uber, de Deliveroo», ainsi qu'aux «fonctionnaires dont les salaires stagnent».
Son objectif est de «recomposer la gauche qui parle à la France et aux Français», explique l'un de ses conseillers, qui fait état d'une centaine de parrainages déjà obtenus par son candidat pour la présidentielle de 2022. «Il est le seul en capacité de créer une dynamique à gauche», explique cette source.