Au lendemain du rappel des ambassadeurs français des Etats-Unis et d'Australie, Jean-Yves Le Drian s'était exprimé sur le plateau de France 2 le 18 septembre. Le ministre des Affaires étrangères avait alors dénoncé les méthodes diplomatiques de Joe Biden, qu'il a qualifié comparables à celles de son prédécesseur Donald Trump, après l'annulation d'une commande australienne auprès de Naval Group au profit d'un partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra.
Une analogie approuvée par Claude Blanchemaison, expert en relations internationales, sur le plateau de RT France le 21 septembre. «Joe Biden et la diplomatie américaine mettent les formes, utilisent les voies conventionnelles», a-t-il commenté sur RT France le 21 septembre. Il reconnaît toutefois que «sur le fond, les positions sont très semblables : l'Amérique d'abord, les intérêts américains d'abord, et le reste suivra».
A ce titre, Claude Blanchemaison soutient que les Etats-Unis considèrent qu'un bon allié doit se fournir chez eux.
Au sujet des réactions de la France ou encore de l'Union Européenne, Claude Blanchemaison a estimé que «le problème n'est pas la compassion ; le problème, c'est de redéfinir une conception française d'abord, européenne ensuite, du concept indo-pacifique». Il faudrait emprunter une approche «de coopération stratégique» selon lui et non pas «militaire» à l'image des Etats-Unis mais également du Royaume-Uni et de l'Australie.