La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé son soutien à la France dans la crise qui l'oppose aux Etats-Unis après l'annulation d'une commande australienne auprès de Naval Group au profit d'un partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra. D'un montant de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros), le contrat prévoyait la fourniture de 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique.
«L'un de nos Etats membres a été traité d'une manière qui n'est pas acceptable [...]. Nous voulons savoir ce qui s'est passé et pourquoi», a-t-elle déclaré ce 20 septembre à la chaîne d'information américaine CNN. Elle est ainsi la première dirigeante d'une institution européenne à prendre position après l'affaire des sous-marins
Selon Josep Borell, l'Union européenne n'a pas été informée ni consulté au sujet de l'instauration de ce pacte de sécurité controversé liant les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni. Comme le rapporte l'AFP, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE se pencheront dans la soirée du 20 septembre sur les conséquences de ce pacte à l'occasion d'une réunion en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
«Josep Borrell présidera cette réunion qui sera la première occasion de discuter des implications et des conséquences de cet accord pour l'UE et ses Etats membres», a précisé son porte-parole. «La réunion va durer deux heures et [Joseph] Borrell devrait en rendre compte par une déclaration», a-t-il ajouté.
S'exprimant ce même 19 septembre, en fin de journée, le président du Conseil européen Charles Michel a quant à lui dénoncé un «manque de loyauté» de la part des Etats-Unis dans la crise des sous-marins qui les oppose à la France.