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Affaire des sous-marins : Le Drian évoque un «mensonge» et une «crise grave»

Le chef de la diplomatie française a commenté l'affaire des sous-marins dans le cadre de laquelle la France a perdu le «contrat du siècle». Estimant que cet épisode pèserait sur l'avenir de l'OTAN, le ministre a évoqué une «crise grave».

A l'antenne de France 2 ce 18 septembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a consideré que la récente annulation d'une commande australienne auprès de Naval Group au profit d'un partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra, pèserait sur l'avenir de l'OTAN.

Le chef de la diplomatie française a regretté le torpillage d'un méga-contrat avec Canberra, dénonçant un «mensonge [...], une duplicité [...], une rupture majeure de confiance [et un] mépris» de la part des alliés de la France.

Jean-Yves Le Drian a ainsi justifié le rappel des ambassadeurs de France à Canberra et Washington par l'existence d'une crise grave entre les trois diplomaties. Le rappel de l'ambassadeur de France à Londres a été jugé en revanche inutile : «On connaît leur opportunisme permanent.», a ironisé le ministre.

Depuis l'annonce, le 15 septembre, du partenariat sécuritaire, baptisé AUKUS – qui prévoit que Washington et Londres aident Canberra à se doter de sous-marins nucléaires d'attaque – et l'annulation par l'Australie du contrat prévoyant la fourniture d'une douzaine de sous-marins conventionnels pour plusieurs dizaines de milliards d'euros, la France ne décolère pas à l'encontre des Etats-Unis et de l'Australie.

Jean-Yves Le Drian a dénoncé le 16 septembre un «coup dans le dos» de l'Australie, et une décision «brutale» du président américain Joe Biden. La France a également annulé une soirée de gala prévue le 17 septembre au soir pour commémorer l'anniversaire de la bataille de Chesapeake Bay, décisive dans la guerre d'indépendance des Etats-Unis, conclue par une victoire de la flotte française sur la flotte britannique, le 5 septembre 1781.