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Facebook, accusé de violation de la vie privée, échappe à une condamnation

Accusé d’utilisation frauduleuse dedonnées personnelles de ses utilisateurs, le réseau social a vu la plainte rejetée par le juge. Cette accusation n'est que la dernière d'une longue série à laquelle la firme californienne doit faire face.

Dans une affaire intentée en 2012, des utilisateurs insatisfaits accusaient l’entreprise de secrètement suivre leurs activités en ligne, après qu’ils étaient déconnectés du site. S’ils reconnaissaient avoir marqué leur accord à l’utilisation de cookies par le site, des fichiers permettant de pister leur utilisation d’Internet, les plaignants soulignaient ne pas avoir consenti à une telle pratique après s'être déconnectés de Facebook. Ils insistaient en outre sur les bénéfices «indécents» ainsi générés par l’entreprise.

Si la pratique s’avérait prouvée, la loi Wiretap Act, compétente en la matière, prévoit des amendes allant jusqu’à 100 dollars par jour et par utilisateur. En ajoutant les quelques 150 millions d’utilisateurs du réseau social (selon l’estimation du magazine d’économie américain Bloomberg News), on obtient l’amende maximale encourue par Facebook dans ce procès : 15 milliards de dollars.

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Mais ce vendredi, le juge Edward Davila n’a pas retenu la plainte. Selon lui, les plaignants ne sont pas parvenus à mettre en lien la valeur des données collectées par Facebook avec «un réel dommage ou une perte économique». En d’autres termes, ils n’ont pas su démontrer qu’«ils ont perdu l’opportunité de vendre personnellement leurs informations ou que la valeur de leurs informations était d’une quelconque manière amoindrie après avoir été collectée par Facebook», a expliqué le juge.

Il a cependant donné aux plaignants une semaine pour réviser leur dossier, afin de redéposer leurs requêtes dans un nouveau procès.

La compagnie Facebook a été la cible de plusieurs procès pour atteinte à la vie privée. Elle a notamment été accusée de scanner les messages électroniques privés de ses utilisateurs à des fins commerciales. Une autre affaire déclarait que son usage de la technologie de reconnaissance faciale lui avait parmi de créer «la plus grande base de données privée de données biométriques d’utilisateurs au monde».

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