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La Pologne installe une clôture en barbelés anti-migrants

L'armée polonaise a commencé à ériger une clôture en barbelés le long de la frontière avec la Biélorussie, pour empêcher les migrants de la franchir et de pénétrer sur le sol de l'Union européenne..

Comme annoncé le 23 août, la Pologne est en train de créer une première barrière physique afin de lutter contre l'arrivée de migrants sur le sol européen. L'armée polonaise érige ainsi, actuellement, une clôture en barbelés. Haute de 2,5 mètres, elle doit s'étendre sur 180 kilomètres, soit près de la moitié de la longueur totale de la frontière boisée avec la Biélorussie. 

Selon l'AFP, des dizaines de militaires s'affairaient sur le chantier le 27 août, près de la petite ville frontalière de Krynki, dont les habitants étaient divisés sur ce projet.

Ces derniers mois, des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen-Orient, ont tenté de traverser la frontière entre la Biélorussie et les pays orientaux de l'Union européenne : la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. 

L'Union européenne soupçonne Minsk de diriger le flux de migrants vers la frontière de l'UE en guise de représailles contre les sanctions imposées par Bruxelles. La Pologne et les pays baltes qualifient ce procédé d'«attaque hybride», et ont promis de fermer la frontière pour empêcher les migrants d'y accéder.

Le 27 août, les garde-frontières polonais ont indiqué avoir enregistré 3 059 tentatives de traversée de la frontière depuis le début du mois d'août, dont 55 au cours des dernières 24 heures. La Pologne vient de doubler à 2 000 soldats son contingent militaire dans la zone frontalière orientale. 

Un groupe de migrants originaires d'Afghanistan selon une ONG sur place, reste bloqué à la frontière depuis près de trois semaines. Selon les responsables polonais, ils campent à quelques centimètres du territoire polonais. Les gardes les empêchent de passer en Pologne où ils pourraient demander l'asile, le gouvernement affirmant que ce serait céder au «chantage» de l'homme fort de Biélorussie : Alexandre Loukachenko. 

L'agence de l'Onu pour les réfugiés, le Conseil de l'Europe et la Cour européenne des droits de l'Homme ont tous exhorté la Pologne à fournir une aide humanitaire aux migrants. Elle a répondu qu'elle ne pouvait apporter son aide que moyennant le consentement des autorités biélorusses.