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«Du sang sur les mains» : Trump et les républicains étrillent Biden après les attentats à Kaboul

L'ex-président a estimé que l'attentat ayant tué 13 militaires américains était une tragédie qui «n'aurait jamais dû avoir lieu», et a appelé son successeur à la démission. Certains démocrates critiquent le maintien du retrait des troupes au 31 août.

Le 26 août, l'ex-président américain Donald Trump – très critique des décisions de son successeur Joe Biden en Afghanistan – a dénoncé une tragédie qui «n'aurait jamais dû avoir lieu» après l'attentat qui a tué au moins 13 militaires américains près de l'aéroport de Kaboul

Certains démocrates ont également critiqué ces derniers jours le président américain parce qu'il s'en tenait à la date butoir du 31 août. Si certains continuent d'appeler l'armée à rester «aussi longtemps qu'il le faudra», la majorité des parlementaires de son parti font bloc derrière le président.

«Nos ennemis ont profité de la nature chaotique du retrait de Biden»

Du côté républicain, le ton est tout autre, certains proches de Donald Trump appelant également Joe Biden à démissionner. «Cette tragédie n'aurait jamais dû avoir lieu, ce qui rend notre peine encore plus profonde, et plus difficile à comprendre», a déploré l'ex-président républicain dans un communiqué. Alors qu'il était encore président, Donald Trump avait négocié en février 2020 un accord avec les Taliban qui prévoyait un retrait total des forces étrangères encore plus tôt, au 1er mai 2021. 

«Joe Biden a du sang sur les mains», a renchéri la députée républicaine Elise Stefanik. «Il est inapte à être commandant-en-chef», a-t-elle martelé. Déjà contre cette annonce de retrait, le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a tonné le 26 août : «Cette attaque meurtrière offre le rappel le plus clair possible que les terroristes n'arrêteront pas de combattre les Etats-Unis juste parce que nos politiques se lassent de les combattre.»

«Je reste inquiet que les terroristes dans le monde entier se sentent enhardis par notre retraite, par cette attaque, et par l'installation d'un Etat terroriste islamiste radical en Afghanistan», a ajouté cet influent républicain, après l'attentat revendiqué par Daesh, qui a également blessé quinze militaires américains. «Nous devons redoubler nos efforts au niveau mondial pour faire face à ces ennemis barbares qui veulent tuer des Américains et attaquer notre patrie», a ajouté Mitch McConnell sur Twitter.

Le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a quant à lui appelé sa présidente démocrate Nancy Pelosi à rappeler d'urgence les parlementaires à Washington avant le 31 août. Il a commenté la situation en ces termes : «Horrible. Nos ennemis ont profité de la nature chaotique du retrait de Biden. La présidente Pelosi doit faire revenir le Congrès avant le 31 août afin que l'administration puisse nous informer en détail [sur la situation à Kaboul] et interdire le retrait de nos troupes jusqu'à ce que chaque Américain soit en sécurité.»

La Chambre et le Sénat sont en vacances parlementaires jusqu'en septembre. Les parlementaires ont toutefois été informés à plusieurs reprises ces derniers jours par de hauts responsables de l'administration de Joe Biden et les différentes commissions parlementaires «continueront d'organiser des briefings sur l'Afghanistan», selon Nancy Pelosi.