Au cours d'un meeting en Alabama le 21 août, l'ancien président américain Donald Trump a critiqué son successeur Joe Biden pour sa «grossière incompétence» dans le cadre du «retrait bâclé» des troupes américaines d'Afghanistan, qu'il qualifie de «plus grande humiliation en matière de politique étrangère» de l'histoire des Etats-Unis.
Bien que ce retrait américain ait été décidé par sa propre administration, Donald Trump a blâmé à plusieurs reprises Joe Biden pour la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Taliban, qu'il a qualifiés de «grands négociateurs» et de «combattants coriaces». «Cela n'aurait pas dû se produire. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de laisser les soldats sur place jusqu'à ce que tout soit dehors – nos citoyens, nos armes – et ensuite vous bombardez les bases», a poursuivi le milliardaire républicain, qui laisse planer le doute sur ses intentions pour la prochaine élection présidentielle en 2024.
«Joe Biden partait en vacances alors que l'Afghanistan allait en enfer [...] C'est ce que vous obtenez lorsque vous faites preuve de faiblesse à la Maison Blanche. Vous ne pouvez pas montrer de faiblesse à la Maison Blanche. Ils doivent respecter votre président», a déclaré Donald Trump à ses soutiens rassemblés près de la ville de Cullman. «La sortie bâclée de Biden d'Afghanistan est la plus stupéfiante démonstration d'incompétence flagrante de la part d'un dirigeant», a-t-il ajouté.
Des critiques répétées par Trump depuis la chute de Kaboul
Déjà le 15 août, alors que la capitale Kaboul tombait aux mains des Taliban, le 45e président américain pointait la gestion de son successeur démocrate, l'appelant à se retirer : «Il est temps que Joe Biden, discrédité, démissionne pour avoir permis ce qui s'est produit en Afghanistan, mais aussi en raison de la hausse vertigineuse du Covid, du désastre à la frontière, de la suppression de notre indépendance énergétique et de la paralysie de notre économie», avait-il souligné dans un communiqué.
Le retrait des forces américaines d'Afghanistan avait été décidé sous le mandat de Donald Trump, mais devait dans un premier temps avoir lieu le 1er mai, avant que la date ne soit repoussée par Joe Biden au 11 septembre, puis un peu avancé au 31 août. Une décision alors fermement critiquée par Donald Trump, qui avait estimé le 18 avril que 19 ans de guerre «c'est assez, en vérité, c'est beaucoup trop et trop longtemps».