«Je pense que nos services de renseignement savent clairement qui est à l'origine [du récent incident en mer Noire impliquant un bâtiment britannique], il est certain que de telles opérations sont fondamentalement planifiées par des partenaires de haut niveau depuis l'étranger [...] Dans ce cas précis, le destroyer n'était qu'un outil de provocation», a déclaré le 4 juillet le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à l'antenne de la télévision russe, en référence à l'incursion, le 23 juin, d'un navire de guerre britannique dans les eaux territoriales russes, au large de la Crimée.
Les provocations similaires à celles impliquant le destroyer britannique HMS Defender au large de la Crimée sont organisées aux Etats-Unis, a en outre déclaré le haut diplomate russe, cité par l'agence TASS.
Quelques jours plus tôt, Vladimir Poutine avait déjà déclaré que cet épisode correspondait à «une provocation évidente [de la part] à la fois des Britanniques et des Américains». Comme le rapporte TASS, le président russe avait en effet souligné qu'au petit matin du jour de l'incident impliquant le destroyer britannique, un avion de reconnaissance stratégique américain avait décollé d'un aérodrome de l'OTAN en Grèce.
Le 1er juillet, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a également réagi aux événements du 23 juin, estimant notamment qu'«un déploiement militaire de cette ampleur près du territoire russe suscit[ait] une réaction adéquate» de la part de la Russie. «C’est fait délibérément, dans l’intention de rendre instable une autre région du monde sous la direction des Etats-Unis, pour qu’elle commence à présenter une menace», a ajouté la porte-parole, pour qui ces manœuvres avaient «une connotation antirusse évidente».